Le vétéran de la politique tchadienne, déjà Premier ministre sous l’administration Déby, a été nommé à la tête du gouvernement par le Conseil Militaire de Transition.
La transition tchadienne pourrait-elle finalement inclure les civils ? C’est en tout cas le message que le Conseil Militaire de Transition (CMT) pourrait faire passer avec ce dernier geste. Albert Pahimi Padacké, dernier Premier ministre du Tchad sous l’ancien président Idriss Déby Itno, a été nommé chef du gouvernement de transition ce lundi.
Albert Pahimi Padacké est homme politique déjà bien connu des tchadiens, puisque jusqu’en 2018, c’est lui qui occupait les fonctions de Premier Ministre, avant que le poste ne soit supprimé. Le vétéran de la politique tchadienne était arrivé en deuxième position de l’élection présidentielle du 11 avril avec 10,32% des voix, loin derrière le défunt président, qui avait été réélu dès le premier tour avec 79,32%.
Selon la charte de transition, Albert Pahimi Padacké sera à la tête, d’un gouvernement de transition dont les membres seront nommés et révoqués par Mahamat Idriss Déby, fils de l’ancien président désormais à la tête du CMT.
Dans un autre décret signé par le nouvel homme fort du régime, le neveu de l’ancien président Idriss Déby, Idriss Youssouf Boy, a été nommé secrétaire particulier du président du CMT, poste jusqu’ici occupé par l’ancienne Première dame Hinda Itno. Pas sûr que cela sera assez pour faire taire l’opposition, qui depuis la prise de pouvoir de Mahamat Idriss Déby dénonce un « coup d’Etat institutionnel ».