Les obsèques du président Idriss Déby Itno, tué au front mardi dernier, risquent d’être mouvementés. Les rebelles du Front pour l’Alternance et la Concorde au Tchad (FACT) qui continuent de refuser de reconnaitre la junte militaire en place menacent les présidents qui viendront assister aux obsèques du défunt Chef d’Etat, prévu demain.
Le président nigérien Mohammed Bazoum est arrivé au Tchad. Il assistera à la cérémonie funèbre du maréchal Idriss Déby Itno décédé mardi 19 avril. A la veille de l’inhumation du président tchadien, plusieurs chefs d’état africains sont attendus à N’Djamena la capitale.
Le chef de l’Etat guinéen Alpha Condé est déjà sur place. Prévues vendredi, les funérailles devraient se dérouler en grande pompe, une cérémonie aura lieu Place de la Nation puis à la Grande Mosquée avant que la dépouille mortelle ne soit acheminée à Amdjarass pour son inhumation. Après Mohamed Bazoum en fin de journée, c’est le président de transition de la République du Mali, Bah Ndaw qui a atterrit sur le sol tchadien.
La mort du président Idriss Déby Itno, au pouvoir depuis 30 ans, ouvre une période d’incertitude pour le Tchad, menacé par la rébellion mais aussi à l’intérieur du régime. Mahamat Idriss Déby, officier militaire de 37 ans et fils du maréchal Déby, est à présent à la tête du gouvernement de transition tchadien après avoir dissout l’assemblée nationale et . De nombreux opposants considèrent cette prise de pouvoir comme un coup d’État institutionnel.