Des jeunes veulent coute que coute en découdre avec les hommes en bleu dont les gendarmes. Ces derniers s’érigent contre l’érection d’une brigade. La tension reste vive et risque l’implosion.
Des gendarmes avec leurs véhicules postés à travers les rues et ruelles de Ouakam et de Ngor. Des jeunes qui veulent tout de même en découdre avec les forces de l’ordre. Une manière pour s’opposer à l’érection d’une brigade. De notables exigent le retrait des blindés de Ngor et d’entamer une médiation. Ça sent le roussi au niveau d’Ouakam et de Ngor.
Les populations sont sur le qui-vive. A preuve des véhicules blindés sont postés un peu partout. A la veille de la Korité, une véritable intifada avait opposé les populations aux forces de l’ordre. Des routes barrées, des véhicules caillassés. La maison du député Farba Ngom a été incendiée par des manifestants. Hier, l’on faisait état de plus d’une vingtaine de jeunes déférés au parquet et des blessés enregistrés. Le mouvement « Ngor Debout » regrette la situation et les autorités devaient privilégier la médiation selon eux. Pour Mamadou Ndiaye le président indique que la situation reste tendue. « Des jeunes ont été déférés et il y a beaucoup de blessés ont certains sont dans les hôpitaux et après leur hospitalisation risquent d’être embarqués par les pandores », dit-il.
Dans la foulée, il note qu’il existe un jeune blessé au niveau de la gendarmerie de la foire et gravement malade et toute porte à croire qu’il a des cotes cassées. « Une méditation sincères serait mieux car le jeunes n’ont rien fait, les éléments s’y sont installés mais il faut le dire. Il n’existe aucun plan d’action et que les autorités des deux camps puissent s’asseoir depuis le début ce que nous avons demandé », explique au bout du fil le président de Ngor Debout. Celui-ci fait remarquer qu’il faut trouver un juste milieu et qu’une commission soit créer pour faire un état des lieux.
Pour Omar Diagne de Ouakam Takhaw Tem, il faut que les blindés se retirent. « Depuis une semaine au niveau du parking les gendarmes sont sur place avec un conteneur qui veut démarrer la construction de la bridage. C’est un lieu cultuel appelé arrêt Mame Tamsir » et il faut absolument que le Haut commandement de la gendarmerie, le Directeur de la Justice militaire, le ministre des Forces armées, le Président de la république donne l’ordre que le village ne soit plus assiégé », met-il en garde.
Pour ces membres, tout le monde est assis sur une poudrière t cela pourrait créer une vive tension. « Il n’est pas question de laisser passer cette situation car tout le monde est d’avis qu’il faut une discussion sérieuse sinon, les choses irons crescendo et ce sera une véritable bataille. Abdou Karim Gueye président de l’Emad lui appelle à la concertation car, « ce qui se passe à Ngor est mal plus profond. Si rien n’est fait, les choses risquent de dégénérer davantage sans qu’aucune solution ne soit trouvée. » Les notables du village de Ngor, de Ouakam et de Yoff s’étaient déjà retrouvés récemment. Ils appellent les autorités à entamer le dialogue.
MOMAR CISSE