Les personnes souffrant de maladie du rein sont nombreuses au Sénégal. Plus de 800 mille ont une défaillance et la majorité est soumise à la dialyse. Malgré la loi sur la transplantation rénale, le pays est toujours à la traine. Pour cette journée mondiale du rein qui aura lieu demain 09 mars, l’occasion sera mise sur la sensibilisation avec comme thème : « Protéger ses reins, c’est sauver son cœur».
Dans le monde, un adulte sur dix est atteint d’insuffisance rénale chronique. Le taux de mortalité lié aux maladies rénales continue d’augmenter chaque année et elles devraient devenir la cinquième cause de décès d’ici 2040, selon l’Organisation mondiale de la santé. Pour amoindrir les risques, la Journée Mondiale du Rein est lancée à l’initiative de l’International Society of Nephrology.
Pour cette année, le thème choisi est : «« Protéger ses reins, c’est sauver son cœur». Un moment pour sensibiliser le grand public sur l’importance des maladies rénales qui sont des affections silencieuses dont le diagnostic tardif multiplie les conséquences. Selon les néphrologues, il arrive souvent que nombre d’entre elles ne soient dépistées qu’à l’approche du stade terminal et, dans ce cas, le recours à la dialyse ou la greffe est rendu obligatoire.
Selon les acteurs de cette journée, en 2023, la campagne du 9 mars 2023 est concentrée sur les efforts à faire pour maintenir la bonne santé rénale pour tous afin de faire face à l’inattendu, en soutenant les plus vulnérables, en développant des campagnes d’information et de prévention des maladies rénales.
PRISE EN CHARGE DU REIN AU SENEGAL
Au Sénégal seule la dialyse est autorisée pour la prise en charge des maladies du rein aigues. Bien que la loi ait été votée sur la transplantation rénale, la pratique reste encore non autorisée. Le Sénégal reste toujours au stade des réorganisations, des ajustements au moment où beaucoup de malades perdent la vie.
Dans la prise en charge des maladies du rein, l’Etat du Sénégal en a fait une priorité et s’est fixé comme objectif d’augmenter les centres de dialyse afin de permettre aux patients de bénéficier d’une prise en charge adéquate.
Seulement dans ce maillage du pays avec 23 centres de dialyse et malgré la gratuité de la dialyse, des problèmes persistent. Des problèmes qui ont pour nom la panne de machine, la non disponibilité des intrants, des malades toujours en attente de dialyse, la cherté des analyses. Pour le ministère de la santé et de l’action sociale, en 2022, il a procédé au recrutement de 30 prestataires pour la formation au master en suppléance rénale à la faculté de médecine de Dakar.
COMMENT LES EVITER
Selon l’association internationale de néphrologie, nos modes de vies actuels, alimentation déséquilibrée, sédentarité, sont des facteurs aggravants et l’augmentation du nombre de patients souffrant de diabète ou d’hypertension artérielle, entraîne “mécaniquement” une augmentation des cas d’insuffisance rénale.
A cet effet, il est recommandé de bien bouger, en faisant du sport, suivre sa tension artérielle, aller souvent voir son médecin. Il est aussi conseillé de faire attention au tabac qui est un facteur aggravant des maladies rénales.