L’ancien président français rompt avec la version officielle d’une simple répression qui aurait mal tourné. Il reconnaît désormais que l’armée française a délibérément ouvert le feu à la mitrailleuse sur ces soldats africains.
François Hollande qualifie pour la première fois de « massacre » la tuerie perpétrée par l’armée française contre des tirailleurs africains le 1er Décembre 1944 au camp militaire de Thiaroye, au Sénégal.
Cette déclaration marque une évolution significative dans la reconnaissance officielle de ce drame colonial.
L’ancien président français, qui avait jusqu’alors parlé de « répression sanglante » lors de ses précédentes interventions en 2014, franchit désormais un pas décisif dans la qualification des événements. « C’est un massacre puisque ce n’est pas simplement une répression comme on en connaît dans des manifestations qui débordent. Là, il s’agit d’un massacre à la mitrailleuse », affirme-t-il sans ambiguïté dans l’entretien accordé à la RFI.