Le président tunisien Kais Saied dénonce une mafia qui dirigerait le pays. Mardi, dans une vidéo publiée sur la page Facebook de la présidence, le chef d’état tunisien n’a pas mâché ses mots.
Il a pointé du doigt des responsables politiques qu’il accuse de corruption et a assuré qu’il comptait bien les combattre expliquant ainsi son coup de force de juillet : « C’est un Etat à deux régimes: un régime apparent, celui des institutions, et un régime réel, celui de la mafia qui gouverne la Tunisie. »
Le 25 juillet dernier, le président Kais Saied a limogé le premier ministre et suspendu les activités du Parlement. Il s’est ainsi arrogé les pleins pouvoir pour originellement un mois renouvelable. Période qui a été prolongée « jusqu’à nouvel ordre » le 24 août.
Ces derniers jours, de nombreux médias ont spéculé sur l’annonce prochaine d’un gouvernement provisoire suivie d’une révision de la Constitution devant ensuite être soumise au suffrage universel via un référendum, avant de nouvelles élections législatives. Illustration du malaise social persistant, un homme de 35 ans s’est tué samedi en plein centre de Tunis, en s’immolant par le feu, une semaine après un suicide identique d’un jeune de 26 ans, qui avait été blessé lors de la Révolution tunisienne de 2011.
Selon des médias tunisiens, l’homme était originaire de Djerba et était venu à Tunis pour trouver une solution à de graves problèmes économiques. Ces gestes rappellent celui du vendeur ambulant Mohamed Bouazizi, à l’origine de manifestations massives et de la chute en 2011 du régime du président Zine el Abidine Ben Ali.