Un chauffeur et son apprenti sont poursuivis respectivement pour tentative de corruption sur un agent de police et pour collecte de données personnelles appartenant à autrui. Quittant Touba Toul pour se rendre à Tivaouane, les deux avaient concocté un plan de piège pour les besoins d’un contrôle.
Selon le journal L’Observateur, les deux prévenus ont tranquillement garé leur véhicule devant le poste de contrôle. Et c’est là que l’agent en faction se dirige alors vers eux pour vérifier si leurs documents sont en règle. Sur place il demande au chauffeur de lui donner les documents qui lui permettent de circuler. Cela fait. A. Sow a sorti un billet de 1 000 FCfa qu’il tente de donner au policier dans le but de bénéficier de sa clémence. Sachant bien qu’il n’était pas en règle.
Mais c’était un stratagème pour tenter de corrompre l’agent policier et de filmer la scène. L’apprenti devait se charger de filmer avec son téléphone. Un coup qui va mal tourner pour les deux . Parce qu’avec une forte vigilance, le policier a vite compris que le sieur A. Sow était en train de le filmer. Il confisque ainsi le téléphone de l’apprenti et conduit les deux au commissariat de police.
Arrêtés pour les délits de tentative de corruption et collecte de données à caractère personnel appartenant à autrui, le chauffeur A. Ba et son apprenti A. Sow ont été présentés, au juge du tribunal de grande instance de Thiès. Devant la barre, ils ont reconnu les faits. Le chauffeur a regretté son geste et expliqué qu’il n’avait pas l’intention de corrompre le policier.
Dans son réquisitoire, le procureur de la République a affirmé que les actes des deux prévenus sont un manque de respect aux policiers. Pour lui, c’est inadmissible qu’on filme un agent de la police ou de la gendarmerie qui est en service sur les postes de contrôle pour partager les images sur les réseaux sociaux. « Ils ont fait ça pour salir l’image du policier. Il faut qu’on arrête cette pratique. Il faut respecter les forces de l’ordre. Ils ont tenté de le corrompre pour ensuite partager les images sur internet. On voit fréquemment ce genre d’images sur les réseaux sociaux et c’est irrespectueux », a martelé le représentant du ministère public.
Il a requis une peine d’un an assorti de sursis contre les deux prévenus. Ce réquisitoire du représentant du Ministère public a été appliqué par le juge.