D. K, 35 ans, s’est retrouvée au gnouf à cause de ses soucis de santé. Atteinte d’un goitre, l’assistante infirmière avait confectionné un faux certificat médical pour justifier 10 jours d’absence.
En service à Bambey, F. D. K. souffre de la maladie du goitre. Après deux interventions chirurgicales, elle peine à se rétablir. Une situation qui l’empêche d’être assidue au travail. Le 4 avril dernier, l’assistante infirmière a bénéficié d’un repos médical de 21 jours. Après l’expiration de ce délai, elle est retournée à l’hôpital militaire de Ouakam pour bénéficier d’une prolongation vu qu’elle ressentait toujours des douleurs au cou. Mais, son médecin était absent. F. B. K. s’était procuré le même jour un certificat médical de 10 jours comportant le cachet nominatif du médecin, D. Guèye, lequel a quitté le centre de santé de Ngor en 2015 pour travailler dans le cadre du programme de lutte contre la tuberculose.
Avisée par le supérieur hiérarchique de la mise en cause qui a décelé le faux, D. Guèye a déposé une plainte à la Division des investigations criminelles. Au cours de son interrogatoire, F. B. K. a renseigné qu’elle s’est fait délivrer le document au centre de santé de Ngor. Toutefois, elle a confié qu’elle ne pourra pas identifier le toubib, car elle était très malade. Un moyen de défense qui est tombé comme un château de cartes, car les limiers ont constaté que la faussaire présumée n’a pas été répertoriée au niveau du centre de santé de Ngor. Touchée par l’histoire de la prévenue, la partie civile s’est désistée de sa plainte le jour de son déferrement au parquet.
Malgré cela, F. D. K. a été placée sous mandat de dépôt, puis attraite hier, devant le tribunal d’Instance de Dakar, pour faux dans un document administratif et usurpation de fonction. Mariée, sans enfant, elle explique : « Les médecins étaient en grève à l’hôpital militaire de Ouakam. C’est pourquoi je suis partie au centre de santé de Ngor. Après consultation, la blouse blanche m’a remis le certificat médical. C’est la partie civile qui m’a révélé que le document était faux ».
La plaignante a, pour sa part, souligné que le certificat médical était mal daté. En outre, il ne comportait pas de signature. A en croire la praticienne, le supérieur hiérarchique de la comparante est un promotionnaire raison pour laquelle il a découvert facilement la supercherie. Convaincue de la culpabilité de la prévenue, l’avocate de la société s’est rapportée à la sagesse du tribunal. D’après Me Daouda Kâ, la prévenue subit parfois une dépression. Il a ainsi sollicité une application bienveillante de la loi. Le juge rendra son verdict demain vendredi 10 juin 2022.