Les bureaux exécutifs de JAMRA et MBAÑ GACCE, organisations islamiques, réagissent suite aux graves révélations de la mère de Miss Sénégal 2020, Fatma Dione, selon laquelle sa fille a été droguée avant d’être abusée sexuellement : « c’est quand elle est revenue d’une activité à Dakar que j’ai commencé à remarquer des changements. Elle se plaignait de maux de ventre, de tête…
Quand nous sommes allées à l’hôpital, on lui a fait une échographie et on nous a dit qu’il s’agissait de fibrome. J’ai appelé Amina (l’organisatrice du concours) pour lui en parler… C’est lors de sa deuxième visite que les médecins ont confirmé une grossesse de quatre mois. »
Aujourd’hui, le bébé a cinq mois. Pis, enfonce la présumée victime, elle ne connait même pas le père de son enfant.
Mame Makhtar Gueye et Cie actionnent le procureur de la République. Il faut dire aussi qu’ils n’apprécient pas la réplique d’Amina Badiane, qui récuse le viol. « C’est faux, elle était consentante. Elle n’a qu’à porter plainte. »
« JAMRA dénonce les propos scandaleux de l’organisatrice, largement relayés dans les réseaux sociaux où ils continuent de susciter une vague d’indignations. Elle n’a pas trouvé mieux, pour compatir au triste sort de cette nouvelle victime de la mafia de l’exhibitionnisme « Miss Sénégal », que de la jeter en pâture à l’opinion en affirmant de manière tout aussi péremptoire qu’irresponsable que « ku ñu fi violé yaw la nééx » (les violées sont complaisantes envers leurs bourreaux). Une inadmissible insulte à toutes les victimes d’agressions sexuelles, doublée d’une flagrante apologie du viol. Comme si ces malheureuses victimes avaient véritablement le choix, face à cette monstruosité humaine qui a récemment fait l’objet d’un renforcement des sanctions pénales par sa criminalisation pure et simple, à travers la loi 2020-05 du 10 janvier 2020 », lit-on dans son communiqué.
Selon JAMRA, le procureur de la République doit ouvrir une information judiciaire sur les dessous sulfureux de ces compétitions, souvent infiltrées par des maquereaux qui, en complicité avec des proxénètes internationaux, promettent monts et merveilles à ces jeunes filles crédules, en quête de gloire. Et qui n’ont eu que le tort de chercher à échapper aux rigueurs de la crise économique, en exhibant leurs atouts féminins. »
« Toute la lumière devrait être faite sur ces scandaleuses « organisations de Miss », où des mafieux se servent souvent de ce paravent festif pour se livrer impunément à une exploitation éhontée de faibles jeunes filles, qu’ils invitent à partager les vies fastueuses de commanditaires anonymes ; les pervertissent insidieusement, en les entrainant « step by step » vers des cartels de prostitution de luxe. »
Après Fatma Dione, deux anciennes Miss sont montées au créneau enfonçant la présidente de l’organisation.