Des pêcheurs ont retrouvé, lundi 14 juin, les corps d’au moins 25 migrants près du détroit de Bab Al-Mandab et de Djibouti, a annoncé Jalil Ahmed Ali, un responsable local yéménite. Ils tentaient vraisemblablement d’atteindre le Yémen, depuis l’Ethiopie principalement, dans l’espoir de rejoindre les riches Etats du Golfe.
« Les pêcheurs ont retrouvé 25 corps dans la mer », a ainsi fait savoir M. Ali, ajoutant que le bateau s’était « renversé il y a deux jours et transportait entre 160 et 200 personnes ». Le sort des autres personnes n’est pas connu. L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a confirmé lundi le naufrage d’une embarcation dans cette zone, précisant que les circonstances exactes de l’accident n’étaient pas claires.
Le bateau a coulé près des côtes de Ras Al-Ara, dans la région de Lahij (sud), une zone surnommée « l’enfer des migrants » par les ONG. Malgré le conflit qui ravage le Yémen, les migrations clandestines se poursuivent notamment à partir de l’Ethiopie.
Ces derniers mois, des dizaines de migrants sont morts dans le détroit de Bab Al-Mandab qui sépare Djibouti du Yémen, une route majeure pour le commerce international mais aussi les migrations et le trafic d’êtres humains.
Bloqués dans le Yémen en guerre, de nombreux migrants font aussi le chemin inverse. En avril, au moins 42 migrants sont morts au large de Djibouti après que leur bateau, parti du Yémen, eut chaviré, selon l’OIM. L’organisation estime à 32 000 le nombre de migrants, principalement éthiopiens, toujours bloqués dans le pays dévasté par plus de six ans de guerre civile et plongé dans ce que l’Organisation des nations unies qualifie de pire désastre humanitaire en cours dans le monde.