En prélude aux Assises nationales de l’enseignement supérieur prévues au courant du mois de décembre 2024, le Cadre Unitaire des Organisations des Etablissements Privés d’Enseignement Supérieur du Sénégal (CUDOPES) a tenu un atelier ce jeudi à Dakar. L’occasion a été saisie par Dr Jean Marie Sène, Coordinateur de cette entité, pour poser le problème de la saturation des structures du public. Par ailleurs, il a été question d’informer que l’’Etat s’est engagé à payer 4,5 milliards de FCFA de dette due aux EPES dans les jours qui viennent.
Les établissements privés d’enseignement supérieur (EPES) sont confrontés à d’énormes difficultés et c’est pourquoi, l’objectif général de l’atelier est de valider, à travers un document, la contribution du CUDOPES aux assises nationales sur l’avenir de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation. Pour ce faire, l’on renseigne que le Sénégal est à la croisée des chemins parce que le problème des bacheliers pose toujours une équation. « C’est une grosse équation et le ministre Dr Abdourahmane Diouf a décidé d’organiser des Assises de l’enseignement supérieur. A cet effet, nous avons décidé, nous en tant que privés, de mener une réflexion qu’on va venir mettre dans la corbeille pour pouvoir donner nos idées, arrêter ce que des gens pensent pour nous. Nous voulons penser pour nous, par nous et dire ce que nous voulons apporter à la population sénégalaise, à la formation du capital humain sénégalais », explique Dr Jean Marie Sène. Dans le cadre des propositions que le CUDOPES compte faire à l’Etat Sénégal pour sortir le secteur éducatif de l’ornière, il y a la révision de certains décrets relatifs, notamment, aux textes règlementaires. En effet, le CUDOPES avance, comme motif de la demande de révision, l’expiration du décret N°2021-1790 modifiant le décret N°2015-582 du 11 mai 2015, mais aussi des répétitions des articles 9,10 et 11 ainsi que l’absence de l’article 14 du décret N°2018-850 portant statut des Etablissements privés d’enseignement supérieur et enfin le décret N°2021-1576 abrogeant et remplaçant le décret N°2017-2305 du 27 décembre 2017, considéré comme ne cadrant pas avec les dispositions des textes réglementaires.
Dans la foulée, le Coordinateur du Cadre Unitaire des Organisations des Établissements Privés d’Enseignement Supérieur du Sénégal (CUDOPES) précise qu’il y a une forte saturation au niveau des universités publiques. « (…) Trois promotions se retrouvent dedans pour faire des licences sur quatre ans, ce qui est inadmissible à plus forte raison, maintenant, vouloir prendre les 78.000 nouveaux bacheliers, les mettre encore dans ces conditions. C’est à la fois sacrifier ces bacheliers, c’est à la fois créer les conditions pour qu’il y ait des tensions encore dans les universités, ce qui a déjà commencé alors que le privé représente une solution à ce problème parce que nous sommes prêts à accueillir de nouveaux bacheliers en discutant des conditions avec l’Etat et notre capacité, notre flexibilité. Nous avons la possibilité de former des bacheliers en trois ans, des bacheliers opérationnels qui ont une forte employabilité », renchérit Dr Jean Marie Sène. De plus, sur le premier programme, l’Etat doit encore de l’argent aux Etablissements d’Enseignement Privé du Sénégal (EPES). Et, nous dit-on, l’Etat s’est engagé à payer une partie dans les jours qui viennent : « Nous espérons que cette promesse sera tenue et après cela, maintenant, le reste sera soldé dans la LFI de 2025. Nous espérons que l’Etat va tenir promesse par rapport à cela et nous tendons la main à l’Etat pour lui dire que nous sommes prêts à l’accompagner, nous sommes prêts à travailler avec lui et nous sommes prêts à accompagner le président de la République dans la transformation systémique qu’il envisage pour le pays », fait savoir le Coordinateur du CUDOPES.
Mamadou Sow
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