Les avocats de Madiambal Diagne ont vivement réagi à la décision annoncée du gouvernement sénégalais de suspendre les extraditions vers la France en la qualifiant de « véritable chantage diplomatique ».
Selon eux, cette mesure intervient alors que leur client fait l’objet d’une demande d’extradition examinée par les juridictions françaises, et ils demandent le rejet de cette demande.
Ils rappellent que, par un arrêt du 25 novembre 2025, la chambre de l’instruction de Versailles a appliqué la convention de coopération judiciaire franco-sénégalaise de 1974, soulignant un manque d’éléments clés dans le mandat d’arrêt sénégalais : absence de précisions sur les périodes et lieux des infractions reprochées à Madiambal Diagne, rendant les faits peu compréhensibles. La cour a aussi demandé à l’État sénégalais de fournir ces informations élémentaires avant le 23 janvier 2026.
Face à cette situation, les avocats dénoncent une pression « au mépris de l’indépendance de la chambre de l’instruction », suggérant que cette manœuvre diplomatique trahit l’impossibilité pour l’État sénégalais de réunir ces éléments, en raison du caractère politique des poursuites contre leur client. « Cette volonté d’établir un bras de fer diplomatique reflète l’artificialité des accusations et la conscience du risque de rejet de la demande d’extradition », concluent-ils.
Publié par EL HADJI MODY DIOP
Rewmi.com L'Equilibre notre Crédo