Quelques jours après la montée d’adrénaline qui s’est soldée par des morts et blessés tant du côté de l’armée sénégalaise stationnée dans la région du Foni en Gambie que du côté du MFDC, le Haut Commandement de l’Écomig et les hauts responsables de la sécurité gambienne ont pris langue avec Salif Sadio lors d’une réunion tenue hier à Foni Ballen. Les représentants du chef rebelle Salif Sadio ont promis à cette occasion de livrer à l’armée Sénégalaise les 7 soldats qu’ils ont capturés vivants ainsi que les dépouilles actuellement sous leur garde.
La réunion à laquelle ont assisté les hauts fonctionnaires de sécurité de la Gambie, de l’Ecomig ainsi que les autorités sénégalaises et les représentants de la communauté internationale a été décrite par les habitants des villages touchés par les affrontements de mardi entre rebelles du MFDC et les soldats sénégalais comme francs, rassurants et prometteurs pour la paix dans la zone. En somme, les populations assistent à une désescalade de la violence qui s’était emparée de la zone.
Selon des sources militaires gambiennes, « Salif Sadio a accepté d’envoyer des émissaires à cette rencontre après avoir autorisé des membres de la Croix-Rouge à visiter les otages. les rebelles qui avaient monté des points de contrôle dans les villages frontaliers de Ballen, Kapa et Gikess, ont accepté de mettre fin à leur présence en territoire gambien et de retourner à partir d’hier vers leurs bases en Casamance. »
« Les représentants de Salif Sadio auraient averti les autorités gambiennes de ne pas laisser le Sénégal utiliser leur territoire pour les attaquer. Ils ont insisté sur le fait que si cela devait se reproduire, ils n’auront pas d’autre choix que de combattre jusqu’à l’intérieur du territoire gambien », a révélé la même source.
Avec ces « accords », la tension tension est descendue d’un cran même si les riverains du Foni continuent d’exiger de l’armée sénégalaise stationnée sur place de libérer le chef de village de Karorr Modou Mbye Bojang et l’officier de police du CID Abdou Jammeh, arrêtes après les accrochages entre le MFDC et les