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Emmanuel Macron
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Afrique-France : Les points essentiels à retenir du discours d’Emmanuel Macron sur le « Nouveau partenariat »

Depuis l’Elysée, le président français a appelé à bâtir un « nouveau partenariat » entre la France et l’Afrique. Il veut s’inscrire dans une volonté de rupture engagée en 2017, mais assume une « défense de nos intérêts » en Afrique tout en observant une « profonde humilité » face aux défis du continent. Il a abordé en outre le cas de plusieurs pays, notamment Maroc, Algérie, Mali et RD Congo.

Ce n’est pas une rupture dans la politique africaine de la France que le président Macron vient annoncer dans son discours de l’Elysée du 27 février. Au contraire, le chef de l’Etat s’inscrit d’emblée à la suite du discours de Ouagadougou, prononcé en 2017 devant des centaines d’étudiants, qui devait marquer la fin de la Françafrique.

En amont d’une tournée en Afrique centrale du 1er au 5 mars au Gabon, en Angola, au Congo et en RD Congo, le président Macron a choisi un format totalement différent pour ce discours de l’Elysée, devant des représentants politiques, diplomatiques, militaires, mais aussi des entrepreneurs, des membres de la société civile et des journalistes. Le mot clé de son discours figure dans l’intitulé de ce rendez-vous : « le partenariat Afrique -France » qu’il décline sur plusieurs plans.

Une transformation des bases militaires

Sur le plan militaire, le président annonce que les bases françaises sur le continent seront désormais en co-gestion avec les pays hôte. « La transformation débutera dans les prochains mois avec une diminution visible de nos effectifs et une montée en puissance dans ces bases de nos partenaires africains ». Et de préciser plus tard qu’il ne s’agit ni de retrait, ni de désengagement, mais de transformation des bases, par exemple en « académie ».

Le président plaide pour « un effort accru de la France en matière de formation et d’équipement » qui sera fait suivant la demande des pays africains qui exprimeront d’abord leurs besoins, notamment ceux du Golfe de Guinée.

Alors que la France a subi des revers, contrainte de mettre fin à l’opération antiterroriste Barkhane et au retrait des forces au Mali puis au Burkina Faso, le président prône « l’humilité » et refuse la compétition sur ce terrain-là. « Beaucoup voudraient nous inciter à entrer dans une compétition, que je considère pour ma part comme anachronique (…), affirme-t-il. Certains arrivent avec leurs armées et leurs mercenaires ici et là », a-t-il déclaré dans une allusion à peine voilée à la Russie et au groupe de mercenaires russe Wagner, proche du Kremlin et déployé notamment en Centrafrique et au Mali, quoique Bamako s’en défende.

Sur le Mali, une « responsabilité exorbitante » de la France qui en fait « un bouc émissaire idéal »

Le président français Emmanuel Macron a jugé lundi que la France avait « malgré elle » assumé « une responsabilité exorbitante »  en une décennie d’engagement militaire au Mali, et annoncé la fin de « la prééminence du sécuritaire » dans la relation avec l’Afrique.

L’engagement français dans la lutte anti-jihadiste au Sahel « restera une immense fierté partagée avec les alliés qui nous ont rejoints », a déclaré M. Macron, évoquant « la chronique de notre dernière décennie d’engagement au Mali, au prix du sacrifice ultime ».

Défendre nos intérêts, un cap à suivre et à assumer

Le président plaide pour passer d’une « logique d’aide à une logique d’investissement solidaire et de partenariat ».  Selon le président Macron, la France a « soutenu l’entrepreunariat africain en y consacrant plus de 3 milliards d’euros entre 2019 et 2022, au traves de l’initiative Choose Africa ». Cet effort sera poursuivi à travers le programme Choose Africa 2, en particulier en matière de culture, d’agriculture et de digital.


Sur le plan économique, il appelle à « un réveil collectif » avec une forte implication des entrepreneurs et grands groupes français. « Nous avons trop souvent une logique de rente dans notre rapport avec le continent africain ». Pour le président, « l’Afrique est une terre de compétition » économique. « C’est les patrons qui doivent y aller quand il y a un grands contrats ».

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