Patrice Talon réitère son engagement de respecter la constitution béninoise qui prescrit, pour le poste de Président de la République, un mandat renouvelable une seule fois. « Nul ne peut de sa vie briguer plus de deux mandats constitutionnels », selon la loi fondamentale. Le Chef de l’Etat l’a une fois encore réaffirmé au cours de ses dernières sorties, en fin de semaine écoulée. Mais les béninois croient à peine à la déclaration du premier magistrat.
En effet, en 2016, à sa prise de fonction pour le compte du premier mandat, Patrice Talon avait juré de ne briguer qu’un seul mandat ; qu’il y tenait personnellement même si les réformes politiques dont il était porteur n’aboutissaient pas. Mais avec l’évolution des actualités politiques, le président de la République a « avisé » puis après s’est porté candidat à la présidentielle de 2021 et l’a emporté avec sa colistière. Un retournement de veste qui reste gravé dans les mémoires des citoyens du pays pour qui « tout est possible ».
Pour certains, l’environnement politique est très favorable pour l’actuel locataire de la Marina de s’éterniser au pouvoir s’il le voulait. Car, expliquent-ils, « il n’y a rien qui puisse empêcher le président Talon de tordre le coup à la constitution ». Selon d’autres observateurs de la vie publique, il vaut mieux rester « Saint Thomas », voir avant d’y croire. « Tant que Patrice Talon n’aura pas passé service à un successeur, je ne crois pas à ses nombreuses déclarations de renoncer à une tentative de briguer un troisième mandat. », estime Karim Atama, un citoyen de la ville de Parakou. Comme Karim, bon nombre de béninois croisent les doigts et attendent 2026.
A suivre…
Selon les dispositions de la Constitution béninoise en vigueur, le président de la République est élu au suffrage universel direct pour un mandat de cinq ans renouvelable une seule fois.