CHRONIQUE:
Au Sénégal, comme un peu partit en Afrique noire, le nom patronymique est encore un indice ethnique. Il est tout un symbole. Dans la réalité sociologique, de nos terroirs respectifs, le nom patronymique faisait référence à l’inventivité des membres et patrimoine humaine, les clans et mieux l’existence de la personne. Le nom était et est encore aujourd’hui un énorme lien d’humanisme et qui invite aux échanges par la parenté à plaisanterie. Il invite donc à dépasser notre singularité pour nous fondre dans un profond humanisme fait de convivialité de reconnaissance de ce que l’humanité africaine a produit de grandiose.
Le nom patronymique est alors une infrastructure, une machine sociale qui symbolise l’ordre, la vie, mieux, le dynamisme des sociétés. Prononcer appelez quelqu’un par son nom c’est l’inviter à réagir, à être debout. A inventer un nouveau d’échange nous l’avons dit, par la parenté à plaisanterie. Le nom patronymique est aussi il faut le dire une justice d’influence humaine. Aussi, la dignité de la personne postule à dépasser le nom patronymique avoir autre chose qu’un simple nom. Une ethnie recroquevillée sur elle-même.
Aussi s’il est vrai que si le nom est encore un indice ethnique, il faut éviter de se recroqueviller dans des alvéoles ethnolinguistiques étanches sans contact prononcé avec les acquis majeurs de notre fécond humanisme. S’il est établi que tous nous répondons par des noms patronymiques, tels Coly, Diatta, Mané, Ly, Sall, Diouf Sadio, Niang, Sylla et que nous répondons par une singulière appartenance à des sérères, des lebou, des diolas, des Soninké, des Balante, des Wolof , Manjack, il est tout aussi important de relever que personne n’a choisi ni son lieu, ni son temps, de naissance encore moins encore moins, son appartenance à un nom patronymique. Ne poussons pas le bouchons trop loin jusqu’à souvent marginalisé souvent inconsciemment il est vrai, certains compatriotes. Nous pouvons et pouvons devenir une autre chose que de simples symboles d’un ethnicisme rétrograde. Nous avons besoin de nous remettre en marche comme nos premiers âges de notre solidarité africaine.
Si longtemps que nous restons tributaire de la passion de nos noms patronymique, nous nous enferrant dans des visions claniques archaïque, notre développent véritable sera à coup sur bloqué. Il en effet inconvenant au moment où la connaissance objective rend l’homme unidimensionnel au sens de Marcus, et que cet homme grâce aux merveilles de la science et de la technique qui n’appartiennent en vérité à aucun peuple, aucun clan, scrute l’immensité infini de l’espace et descend les profondeurs insondables de la matière qui donne le vertige à plus d’un scientifique, il est alors inadmissible que l’on continue de nous agripper de manière obsessionnelle et morbide à nos noms patronymiques au risque de marginaliser certains du champs du progrès social et démocratique et saper les fondamentaux moraux de notre nation en construction permanente. Encore une fois sénégalais, réveillons-nous.
PAR PAPE ABDOU FALL