Le parti démocratique Sénégalais (Pds) est prêt à participer au dialogue nationale. Abdoulaye Wade et Cie ont accepté de prendre la main tendue par le président Macky Sall pour discuter de la révision du procès de Karim Wade qu’ils ont toujours réclamé. Toutefois, Karim Wade et ses camarades ne comptent pas y venir avec les mains vides. Ils souhaitent que le chef de l’État y ajoute la question des primot-votants, une personnalité consensuelle.
Le Parti Démocratique Sénégalais (PDS) prend acte de l’appel au dialogue politique lancé par le Président de la République Macky Sall lors de l’interview qu’il a accordée à une radio de la place à l’occasion de la fête de la Korité, et réaffirmé dans le communiqué du conseil des ministres en date du 26 Avril 2023.
Le PDS salue cet appel qu’il considère comme un préalable important à l’organisation d’une élection présidentielle ouverte, libre et transparente en février 2024 et à la pacification de l’espace politique. Le PDS tient à rappeler que le dialogue politique fait partie intégrante de son ADN comme il l’a toujours démontré tant dans l’opposition qu’au pouvoir. Notre Secrétaire Général National, Maître Abdoulaye Wade, alors Président de la République, a toujours œuvré pour pacifier l’espace politico-social et consolider les acquis démocratiques en systématisant le dialogue politique.
En ce qui concerne l’appel au dialogue politique du Président de la République Macky Sall, lancé ce samedi 22 avril 2023, le PDS considère que les bases d’un dialogue «sincère» ont été jetées puisque le Chef de l’Etat a lui-même décliné les termes préliminaires de ce dialogue. Le PDS note que c’est la première fois en 12 ans que le Président de la République, et plus haute institution du pays, aborde le règlement de la situation arbitraire et injuste de Karim Wade comme n’a cessé de le réclamer le comité des droits de l’homme de l’organisation des Nations Unies dans sa décision du 24 Octobre 2018.
Le PDS reste en attente de connaître les contours et les détails du dialogue avec les partis politiques, mais approuve, d’ores et déjà, les principaux points de discussion évoqués par le Président de la République, notamment le parrainage, l’amnistie de Monsieur Khalifa Sall et la révision du procès de Karim Wade. Toutefois, le PDS souhaite que les points suivants soient rajoutés à l’ordre du jour de ce dialogue : l’audit contradictoire du fichier électoral sous supervision des États-Unis, de l’Union Européenne et de l’Union Africaine ; la prolongation des délais et la poursuite des opérations d’inscription sur les listes électorales ; la levée de tous les obstacles administratifs aux inscriptions sur les listes électorales, notamment celles concernant les primo-votants ; l’organisation des prochaines élections présidentielles par une personnalité consensuelle.
Le dialogue politique étant une vieille tradition sénégalaise, le PDS espère que celui-ci débouchera sur l’organisation d’une élection présidentielle en 2024 qui sera libre, ouverte, inclusive et transparente afin que le Sénégal puisse consolider sa place au sein des grandes démocraties du monde.