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Discutions sur l’organisation de la présidentielle : le Conseil constitutionnel restreint le débat

Le Conseil constitutionnel a rendu publique, hier, une autre décision prenant acte du retrait de la candidate Rose Wardini du processus électoral et publiant la liste des 19 candidats retenus pour la Présidentielle prochaine.

Se faisant, au-delà du fait que le cas Rose Wardini a été réglé, du moins du point de vue politique, il ressort de cette décision que la liste des candidats à la présidentielle est définitive. Le Conseil rend ainsi sa liste intangible et renvoie un message à peine voilé au Président de la République et à la classe politiques : Qu’il n’y a plus matière à débattre sur cette question.

Ainsi, il clôt le débat là où beaucoup de candidats malheureux comme Karim Wade, espéraient, clairement, que la discussion qui sera entamée va permettre la réintégration de certains dans la course. Car, en dehors de la coalition Karim 2024, il n’est pas rare de voir des politiques soutenir le fait que les discussions devront porter sur la reprise de tout le processus électoral. Il s’agit alors de rebattre les cartes au regard des dysfonctionnements constatés y compris les accusations de corruption contre certains juges. Que nenni !

La Haute juridiction pense qu’il n’en sera rien. Elle sous-entend que ce débat est derrière nous et que ce sont les 19 candidats retenus qui vont compétir.

Cette précision, importante, a des conséquences sérieuses sur le dialogue qui sera entamé. Cela réduit considérablement le champ de ses termes de référence et pousse les acteurs à ne se concentrer que les conséquences liées à la date, à l’organisation et à la logistique.

Une sueur froide pour tous ces candidats qui se disaient recalés si l’on s’en tient à une nouvelle injonction du Conseil constitutionnel. Et nous pensons d’ailleurs que le Chef de l’Etat a peu le choix. Notamment au regard du contexte et de la situation politique.

Il restera alors de discuter avec les uns et les autres sur la date. Mais, là-dessus, les discussions ont commencé depuis longtemps sur la place publique dans une sorte de Brainstorming au niveau national où chaque leader, chaque coalition de parti ou membre la société civile, donne son avis. Des experts ont même proposé les dates du 03 ou 08 mars.

En tout état de cause, c’est au Chef de l’Etat ou chef de l’Exécutif d’en décider. Bien sûr, dans un délai raisonnable. Ce qui pour certains signifient qu’il doit le faire tout en tenant compte du fait que son mandat prend le 02 avril 2024.

Mais, il ne faut jamais perdre de vue le fait que la Constitution règle les questions de passation du pouvoir entre le président sortant et celui qui est élu. L’un ne saurait quitter le pouvoir sans que l’autre ne soit définitivement élu. Ce qui peut prendre plus de temps que l’on ne le pense. C’est en tout cas l’argumentaire développé par Me Doudou Ndoye.

Mais même si la Constitution n’avait rien prévu et qu’il y ait réellement vide juridique, le simple bon sens aurait permis de savoir que cette passation est nécessaire et que le chef d’Etat en exercice ne saurait quitter des fonctions aussi stratégiques sans l’arrivée et l’installation du nouveau. Même dans les services de sécurité, cela se passe ainsi. Certains postes ne sauraient être laissés vacants. Mais, nous espérons, en tout état de cause, que la présidentielle se tienne à temps pour que Macky puisse rendre le pouvoir dans des délais qui ne heurtent pas aussi le bon sens et l’esprit de la décision du Conseil constitutionnel.


Assane Samb

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