Difficile d’évacuer les malades à Adéane, localité située dans la région de Ziguinchor. L’infirmier chef de poste invite les autorités à leur venir en aide car leur ambulance est en panne depuis un moment.
Le poste de santé d’Adéane qui polarise deux villages à savoir de celui d’Adéane et celui de Tambacumba fait face à des difficultés. Selon l’infirmier chef de poste, Abdoulaye Dabo, la direction régionale et les districts se battent pour qu’on puisse avoir un local bien adapté qui répond aux normes. » Maintenant, on fait avec ce qu’on a. Au cas où les autorités compétentes peuvent nous aider à mieux nous mettre dans de très bonnes conditions », plaide-t-il. Et de marteler: »On se retrouve avec une seule salle d’observation avec quatre lits qui n’est même pas dans les meilleures conditions qu’on souhaite ». A ces difficultés s’ajoute le problème d’évacuation. »Nous n’avons pas d’ambulance et nous sommes à 34 ou 35 kilomètres du district santé de Ziguinchor. Elle date de plus de 10 ans. Quand il y a une urgence et qu’on n’a pas de véhicule, je suis obligé de prendre le mien pour l’amener ou avec un clando », regrette-t-il. Il appelle les autorités de leur venir en aide. « Le malade peut faire 2 heures de temps dans notre structure sanitaire avant d’être évacué », rrapporte-t-il. Et soutenir: » Nous avons une case de santé et menons des activités de vaccination, de planification familiale, mais également de consultation primaire curative. Dans ce poste, nous avons une population de 6146 habitants pour 2025″, dit-il. Et de poursuivre : » Pour la planification familiale, au début, nous avons constaté une réticence des populations par rapport à ce qui concerne cette méthode parce qu’elles n’avaient pas compris, mais avec l’appui de la direction régionale et du district sanitaire de Ziguinchor ainsi que les formations que nous avons eues, nous ont aidé avec le personnel les relais et les agents communautaires ». A l’en croire, ces derniers leur ont expliqué les avantages de la planification familiale. « Certains ont pensé que quand on fait une planification familiale, c’est pour empêcher aux maris d’avoir beaucoup d’enfants.Et nous leur avons fait comprendre que ce n’est pas le cas puisque nous parlons tous la même langue », soutient-il. Il souligne que maintenant tout le monde a adhéré et cet avantage est fortement ressenti par les pères de famille. « Ils avaient l’habitude de faire sortir de l’argent tout le temps pour amener leur femme ou enfants à l’hôpital victimes de malnutritions aiguës. Si l’enfant n’a pas été traité normalement, il tombe souvent malade. Mais avec ces méthodes , ils se sont rendus compte que les enfants tombaient moins malades et ils dépensaient moins d’argent et nous aussi, au niveau de l’institut, on a eu beaucoup moins de malnutrition aiguë modérée », explique-t-il. En ce qui concerne les infections sexuellement transmissibles (IST), elles sont en baisse avec la sage-femme qui anticipe avec un traitement adéquat.
Le taux de la planification familiale est à plus de 75%. « C’est un acquis car au début, on tournait entre 39 et 40%. Mais présentement, nous faisons partie des postes qui haussent ce taux au niveau du district sanitaire de Ziguinchor et de la direction régionale », se réjouit-il. Il se félicite tout de même de la baisse des accouchements à domicile.