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Dans une déclaration publiée, ce lundi, Mamadou Aw, président du mouvement Vision Bokk Sénégal a vivement critiqué la gestion de la ville de Guédiawaye par le maire suite au rapport définitif de la cour des comptes sur la performance des collectivités territoriales en 2025. Monsieur Aw estime que les indicateurs sont au rouge et que le diagnostic est « grave ». À l’en croire, la cour des comptes a mis en lumière un problème d’autofinancement pour la mairie de Guédiawaye, une masse salariale mal gérée et un mauvais entretien des infrastructures. Il appelle, à cet effet, à une mobilisation pour exiger la transparence, des compétences et un engagement en faveur du bien commun.
Voici l’intégralité de sa déclaration
Le rapport définitif de la Cour des Comptes sur la performance des collectivités territoriales en 2025 est sans appel. Et pour Guédiawaye, c’est un véritable électrochoc.
Les indicateurs sont au rouge. Le diagnostic est grave. L’avenir de notre ville est compromis par une gestion municipale défaillante, à la limite de l’irresponsabilité.
🔴 CAPACITÉ D’AUTOFINANCEMENT : 0/10
Notre collectivité est incapable de générer ses propres ressources. ZÉRO. Pas un seul point ! Cela signifie que sans les financements extérieurs, la commune ne peut tout simplement pas fonctionner. Où sont passées les stratégies de mobilisation des recettes locales ? Où sont les innovations fiscales ? L’administration locale semble s’être enfermée dans une logique d’assistanat perpétuel.
🔴 MASSE SALARIALE MAL GÉRÉE : 4/9
Dépassements, déséquilibre budgétaire, embauches non maîtrisées… Résultat : une pression sur les recettes de fonctionnement, au détriment des investissements essentiels. Comment prétendre développer Guédiawaye si l’essentiel du budget sert à payer les salaires au lieu de construire l’avenir ?
🔴 ENTRETIEN DES INFRASTRUCTURES : 2/9
Routes défoncées, écoles délabrées, bâtiments publics abandonnés… Ce score est le reflet d’un abandon manifeste de nos équipements collectifs. Pourtant, entretenir l’existant est un acte élémentaire de bonne gouvernance.
Les conséquences de cette situation sont tout simplement désastreuses. Des millions de francs CFA du programme PACASEN sont perdus à cause d’une performance catastrophique. C’est autant d’opportunités de développement sacrifiées, au détriment direct des populations. Les projets attendus – construction ou rénovation d’écoles, de postes de santé, de routes – sont reportés, voire bloqués. Pendant ce temps, ce sont les citoyens qui en paient le prix, quotidiennement.
Le service public se dégrade à vue d’œil : l’éclairage public est défaillant, les ordures s’amoncellent dans les rues, les rares espaces verts deviennent des décharges sauvages. La vie à Guédiawaye devient un calvaire pour des milliers de familles.
Face à cette mauvaise gouvernance, les partenaires se détournent : bailleurs, ONG, investisseurs ne veulent plus s’engager aux côtés d’une collectivité incapable de gérer ses ressources ni de rendre compte. La confiance est rompue.
Guédiawaye stagne pendant que d’autres villes similaires progressent, attirent des financements, modernisent leurs services et améliorent le cadre de vie de leurs habitants. Ici, nous restons figés dans l’immobilisme, pris en otage par une gestion sans vision ni ambition.
Citoyens de Guédiawaye, il est temps de se réveiller. Ce rapport est un signal d’alarme. Il appelle à une mobilisation urgente : celle de la société civile, des élus responsables, et des citoyens déterminés à refuser la fatalité. Le silence ne peut plus être une option. Il faut exiger des comptes, de la transparence, des compétences et un réel engagement au service du bien commun.
Guédiawaye mérite mieux. Guédiawaye peut mieux. Mais cela exige une gouvernance enfin à la hauteur des défis.
Mamadou AW
Président du Mouvement
VISION BOKK SÉNÉGAL
