La justice guinéenne a émis un mandat d’arrêt international contre l’opposant Sékou Koudouno, acteur majeur au sein du Front national pour la défense de la constitution (FNDC).
Selon Elhadj Ousmane Coumbassa, un des doyens des juges d’instruction du tribunal de première instance de Conakry, Sékou Koudouno est « _poursuivi pour des faits d’association des malfaiteurs, incendie volontaire, trouble à l’État par le massacre, dévastation ou le pillage, participation à un mouvement insurrectionnel et menace par le biais d’un système informatique _ » a t-il a précisé dans un communiqué.
À l’annonce de la nouvelle, les réactions n’ont pas tardé, surtout venant du FNDC qui pense que ce mandat d’arrêt « est une énième instrumentalisation de la justice par Alpha Condé pour tenter de museler l’opposition et faire taire toutes les voix discordantes « , a écrit le président de l’Union des forces démocratiques de Guinée sur sa page Facebook.
Lors des dernières élections présidentielles en 2020, le FNDC s’était vivement opposé au troisième mandat d’Alpha Condé. Depuis les violences survenues lors d’une manifestation organisée la veille de l’élection par le FNDC, le parti est dans la ligne de mire de la justice. Des dizaines de personnes ont trouvé la mort lors de l’incident. Pour le gouvernent guinéen, ces violences ont eu des conséquences non négligeables sur le climat sécuritaire du pays et ne peuvent rester impunies.
Depuis mars et octobre 2020, des dizaines de membres de la société civile et opposants guinéens qui luttent contre la présidence aux multiples prolongations d’Alpha Condé sont détenus sans jugement. Sékou Koudouno est exilé en France.