En unissant nos forces et en écoutant avec attention les « plaintes » de la jeunesse, nous écrirons l’épopée dune future Afrique, de résilience et d’espoir, qui résonnera dans les échos de l’éternité et des générations à venir.
Il est grand temps d’apporter des débuts de solutions viables à l’EMIGRATION CLANDESTINE.
Ils perdent espoir, embarquent dans des pirogues, s’orientent vers l’Occident mais enfin, ils perdent pied et en bonne partie, ils échouent sur des contrées de la terre-mère, nous revenant de manière tragique, morts et le corps lessivé par les vagues de l’océan.
D’autres disparaissent dans les flots ou sur les étendues des terres désertiques.
A eux, l’espoir à jamais perdu.
A nous, le devoir d’attention.
A notre jeunesse, nous devons apporter des solutions durables et responsables, par un changement de paradigme dans les politiques mais non pas que des projets, souvent initiés dans l’urgence et sans suivi rigoureux.
Le débat doit voler haut, les objectifs ambitieux et réalistes, l’engagement infaillible et la faisabilité indiscutable.
En ces temps sombres de notre époque, la jeunesse doit constituer le début de solutions pour un monde meilleur.
Pour y arriver, nous devons appréhender les causes profondes de nos maux, où les inégalités économiques et sociales se dressent, telle une montagne insurmontable.
La misère, telle une bête affamée, ronge les espoirs, forçant ces jeunes âmes à quitter leur terre natale en quête d’un avenir plus clément.
Les rouages de la corruption s’abattent sur la gouvernance des états, empêchant l’éclosion d’un avenir prometteur pour eux.
La quête insatiable de richesses, synonyme de « tekki » dans nos sociétés et parfois orchestrée par des puissances étrangères, déchire le tissu social, drainant derrière elle un paysage de désolation et de déchirement (morts, divorces, drogue, violence, …).
En bâtissant des institutions solides, l’Afrique pourrait retrouver la force nécessaire en sa jeunesse pour bâtir son propre destin, avec l’ardeur d’un soleil levant embrasant le ciel.
Ainsi, il faudra des investissements prioritaires et importants dans l’éducation et la formation professionnelle, dans la « capacitation », dans les systèmes de santé et les accès (connectivité, eau, électricité, …).
En inculquant le savoir, les valeurs et la compétence à la jeunesse, nous façonnerons des individus éclairés, capables de devenir les artisans de leur propre succès et celui du continent.
En sus, une coopération internationale empreinte de solidarité et de fraternité s’impose à tous, pour venir à bout des tensions entre le nord et le sud.
Les nations riches de leur savoir-faire, peuvent offrir une certaine ouverture pour ériger des ponts, plutôt que des murs, favorisant ainsi l’échange de connaissances et de ressources, afin de dessiner un destin commun tissé de respect et de compréhension mutuelle.
Il est venu le temps de briser définitivement les chaînes qui emprisonnent les aspirations d’un continent tout entier et sa jeunesse.
L’émigration clandestine n’est point une fatalité si on l’analyse objectivement, mais une conséquence d’un échiquier politique complexe.
Ensemble, bâtissons l’avenir, non pas comme des étrangers sur des terres inconnues, mais comme des frères et des sœurs se tenant la main pour éclairer l’obscurité de l’incertitude par des politiques viables et porteuses, non pas par des promesses électorales sèches.
El Hadji Amadou SAMBA