Le procès pour viols contre l’opposant Ousmane Sonko, candidat déclaré à la présidentielle de 2024, a repris en son absence au tribunal de Dakar, placé sous haute protection policière par crainte de troubles.
Ousmane Sonko, président du parti Pastef-les Patriotes et troisième de la présidentielle en 2019, doit être jugé par une chambre criminelle pour viols et menaces de mort sur une employée d’un salon de beauté de la capitale.
Son procès s’était ouvert le 16 mai, également en son absence, dans un contexte de heurts à Ziguinchor (sud), à Dakar et dans sa région. Il avait été renvoyé à cette semaine.
L’affaire tient le Sénégal en haleine depuis plus de deux ans. Les rendez-vous de Ousmane Sonko avec la justice dans cette affaire et une autre de diffamation ont régulièrement donné lieu à des incidents et des heurts. Ousmane Sonko, 48 ans, a reconnu être allé se faire masser pour apaiser des douleurs de dos chroniques. Mais il a toujours réfuté les accusations dans les dossiers de viols présumés et de diffamation et crié au complot du pouvoir pour l’écarter de la présidentielle.
Disant craindre pour sa sécurité, il a annoncé qu’il ne répondrait plus aux convocations de la justice sans garantie de l’État pour son intégrité physique. L’État n’a donné aucun signe d’avoir accédé à cette exigence. Ousmane Sonko est présumé se trouver à Ziguinchor, ville dont il est le maire et où il s’est retiré il y a plusieurs jours, à des centaines de kilomètres de Dakar. Ses partisans montent une garde étroite autour de son domicile pour parer une éventuelle tentative de l’arrêter et de l’amener de force au tribunal. Aucun trouble significatif n’a été rapporté mardi matin.