Une bribe de superstition est permise avec le cas Ousmane Sonko et le syndrome du 30 mars, jour de son procès contre Mame Mbaye Niang en audience spéciale. En effet, cette date rappelle le 30 mars 2018, jour de la condamnation de Khalifa Sall, maire de Dakar, à 5 ans de prison ferme pour «escroquerie sur des deniers publics, faux et usage de faux dans des documents administratifs et complicité de faux en écriture de commerce». Une affaire judiciaire au relent de mascarade pour éliminer un adversaire politique de la course vers la présidentielle 2024.
Le quotidien Bes Bi en la matière rappelle que c’était dans l’affaire de la gestion de la Caisse d’avance de la Ville de Dakar. Une sentence confirmée en appel et en cassation, ce qui avait privé à l’ancien maire socialiste de Dakar, de participer à la présidentielle de 2019.
D’où la question, coïncidence pour coïncidence, Ousmane Sonko connaitra-t-il son 30 mars ?
Et Mars pour mars, au-delà de Khalifa Sall, Karim Wade aussi a connu la condamnation au mois de mars. Le candidat du Pds avait pris une peine de 6 ans ferme pour «enrichissement illicite» le 23 mars 2015 par la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI).