Salah Abdeslam, seul membre encore en vie des commandos qui ont tué 130 personnes lors des attentats de Paris et Saint-Denis, a été le premier interrogé. Le procès des attentats du 13 novembre 2015, les pires attaques jihadistes commises sur le sol français, s’est ouvert, ce mercredi 8 septembre, devant la cour d’assises spéciale de Paris. Vingt accusés doivent être jugés pendant neuf mois, dont Salah Abdeslam.
Six ans après les pires attaques terroristes commises sur le sol français, le procès des attentats du 13 novembre 2015 s’est ouvert, mercredi 8 septembre, devant la cour d’assises spéciale de Paris. Vingt accusés doivent être jugés pendant neuf mois, dont Salah Abdeslam, seul membre encore en vie des commandos qui ont causé la mort de 130 personnes et fait des centaines de blessés à Paris et à Saint-Denis lors d’une nuit d’horreur qui a traumatisé le pays.
A quelques instants de l’ouverture du procès historique, Salah Abdeslam a pris place dans le box des accusés. Collier de barbe noire fourni dépassant de son masque de la même couleur, cheveux sombres mi-longs coiffés en arrière, tee-shirt noir, le seul membre encore en vie des commandos du 13-Novembre était entouré de nombreux gendarmes, alors qu’il discutait avec ses avocats, Olivia Ronen et Martin Vettes.
Salah Abdeslam est le seul des quatorze accusés présents à avoir eu cette attitude. Les treize autres ont répondu sobrement aux demandes de renseignement concernant l’état civil formulées par le président. Parmi les 13 accusés, dix sont présents à ses côtés dans le box, trois autres, qui comparaissent libres, sont assis hors du box, sur des chaises. Dans la grande salle de 550 places se trouvent une majorité de robes noires d’avocats et quelques dizaines de parties civiles et de journalistes.
Filmé pour l’histoire, ce procès se déroulera sur neuf mois, une durée sans précédent pour une audience criminelle en France. « Ce sera le procès sans doute le plus long de l’histoire », a réagi Christian Saint-Palais, avocat de l’un des accusés. Il est aussi inédit par l’ampleur du dossier (542 tomes), par son nombre de parties civiles (au moins 1 800) et par sa charge émotionnelle.
La cour d’assises spéciale juge au total vingt accusés, soupçonnés d’être impliqués à divers degrés dans la préparation des attaques. Six accusés sont jugés par défaut, dont le donneur d’ordres et vétéran du djihad Oussama Atar, et les « voix » françaises de la revendication de l’EI, les frères Fabien et Jean-Michel Clain, tous trois présumés morts en Syrie.
Les deux premiers jours d’audience seront essentiellement consacrés à l’appel des parties civiles. Les témoignages de rescapés et proches des victimes ne débuteront que le 28 septembre, pour cinq semaines.