Au Mali, une frappe de drone de l’armée malienne a tué une dizaine d’enfants dans la nuit du samedi 23 au dimanche 24 mars. Cela s’est passé dans le village de Douna, commune de Mondoro, région de Douentza, non loin de la frontière avec le Burkina Faso. Selon les sources locales, c’est une école coranique qui a été frappée.
Quatorze morts, essentiellement des enfants de l’ethnie dogon : selon plusieurs sources civiles locales, notables et représentants communautaires, cette frappe de drone est survenue vers 22 heures. Traditionnellement, dans cette partie du Mali, les élèves des écoles coraniques étudient très tôt le matin, et très tard le soir, autour du feu. C’est à ce moment que le drone a lâché ses munitions. Les images reçues par RFI sont difficilement soutenables : elles montrent des corps d’enfants déformés, ensanglantés… Neuf blessés auraient été évacués vers l’hôpital de Mopti-Sévaré.
« Ces bavures doivent cesser ! » Ce commentaire n’est pas celui d’un villageois de Douna mais d’une source sécuritaire malienne, jointe à Bamako, qui confirme cette nouvelle tragédie et assure que « des voix s’élèvent », y compris au sein des forces maliennes de sécurité, contre ces récurrentes erreurs de ciblage lors des frappes de drone. Il y a tout juste une semaine, 14 civils, dont des femmes et des enfants, avaient été tués à Amasrakad, région de Gao.
Entre-temps, d’autres frappes ont été menées dans le Nord du Mali. Certaines sources assurent que des civils ont été tués, des informations que RFI n’a pas pu recouper formellement. Le village de Douna se trouve plus au sud, dans le centre du Mali, dans un secteur où les habitants subissent de longue date le joug des jihadistes du Jnim, le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans, lié à al-Qaïda.
La Russie a-t-elle torturé les auteurs présumés de l’attaque de vendredi 22 mars qui a fait 137 morts à Moscou ? La question mérite d’être posée après la diffusion à la télévision publique russe de l’arrestation filmée des quatre principaux suspects. « Je laisserai cette question sans réponse », a pourtant répondu Dmitri Peskov, le porte-parole du Kremlin, alors qu’il était interrogé par les journalistes à ce sujet.