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Mamadou DIOP DECROIX, AJ/PADS ‘’Politiquement, cette motion de censure a bien servi le pouvoir’’
Mamadou DIOP DECROIX, AJ/PADS ‘’Politiquement, cette motion de censure a bien servi le pouvoir’’

Mamadou Diop « DECROIX » invité du « GRAND ORAL » : « Si je vais en campagne c’est pour gagner »

Mamadou Diop Decroix Secrétaire général de And Jeuf / Pads candidat à la présidentielle n’entend pas jouer les seconds rôles dans cette course.  Ce dernier veut bien être le 5ieme président de la république en février 2024. Il a passé en revue la question de l’émigration irrégulière et se dit outré « de la non réaction des autorités du pays et ceux concernés. » Il était l’invité du Grand oral sur Rewmi Tv.

 

Les sénégalais vont choisir un autre président en 2024. Pensez-vous être le meilleur profil ?

 Vous me demandez de commencer la campagne mais en réalité notre pays est dans une situation préoccupante. Cette  situation difficile à fait que ce pays est plus que dévasté . Il y a cette hémorragie de la jeunesse et  qui meurt en mer. Dans des proportions très inquiétantes et c’est étonnant de voir que le gouvernement ne réagit pas. Même pas de communiqué et c’est très sérieux et c’est grave et je suis indigné. Quand cette situation est d’une telle ampleur mais il faut parler avec le peuple et quelles que soient les difficultés. Combien de jeunes partent et combien sont en Espagne et au Nicaragua ? Mais il y a un problème. C’est fou que les gens  soient nombreux mais pas seulement les sénégalais. Mais on ne sent pas une tentative des pays concernés  et ne réagissent pas et ne cherchent pas à arrêter cela. Vous parlez de système  mais depuis le départ c ‘est le cas. Mon engagement est que ce pays est capable de s’en sortir de même que l’Afrique et les gens se sont dans des stratégies pour perpétuer leur domination. Ce  continent est riche. Et donc il faut réagir  et c’est un problème. Je me suis engagé dans la campagne  et c’est pour gagner. Donc en même temps, ce qu’on appelle la classe politique et les acteurs politiques, mais je me demande s’ils comprennent. Si vous regardez autour du pays, le prédécesseur d’Aziz  en Mauritanie est condamné pour  20 ans. Une question préoccupante. La Guinée, le Mali et la situation est inquiétante et compliquée. Récemment dans ce pays on a vu des actions assez inquiétantes et un bus dans lequel on jette de l’essence. Mais on dirait qu’il n’y pas de problème particulier. Alors on se trompe et vu mon expérience, je me bats depuis des décennies.  J’ai eu des compagnons assassinés pour des raisons politiques et donc j’ai envie de voir ce pays sortir quand même. Je le dois à mon peuple et d’élever la voix et que les gens se rendent compte qu’une personne est là et pas riche mais qui est capable de conduire les changements dignes de ce pays. Faire le changement  et dire que vous êtes le plus beau. Il faut vaincre.

Le président  n’est  pas candidat. Celui  de l’espoir à des difficultés et le peuple a un choix. Comment comptez- vous y prendre face à cette alternative  ?

 Quoi ce que c’est la vrai question. Depuis 1960, les gens  n’ont jamais élu un candidat mais ils ont juste dégagé un président.  Senghor quitte en 80 et nous qui étions la jeunesse  avons contribué de façon puissante à son départ. Kéba Mbaye m’a dit que Senghor l’avait convoqué en évoquant son désir de partir et il dit, la jeunesse ne me comprend pas et je ne comprends plus la jeunesse.  Et a permis à Diouf de le succéder, de consolider et continuer le travail. Senghor avait aménagé les choses. Avec Diouf il a fait 20 ans et Senghor aussi ; mais Diouf a eu la présence d’esprit avec beaucoup de pression et de s’entendre avec son opposition avec Wade à l’époque. Il y a eu le code électoral consensuel et avec beaucoup dans ce code rédigé  par notre parti. Cela a permis d’ouvrir le jeu. Je signale aussi qu’ en 93 déjà le Pds avait battu le Ps à Dakar et à Pikine. Les députés de Dakar et de Pikine étaient des libéraux. En 2000 le peuple a dit « ne dem ». On a dit ok et on a voté pour Wade mais sans lui poser la question du programme. Wade a changé beaucoup de choses avec la question de la vision comme problématique centre,  les infrastructures  routières,  les universités et donc des avancées  et des limites. Les gens  ont dit qu’il allait partir. On a voté Macky avec 65% en 2012. On a jamais posé à Macky pour lui dire comment faire pour que les jeunes restent et mangent à leur faim etc. C’est juste voter pour lui pour virer Wade. Macky n’est pas candidat et c’est très important. Ce n’est pas parce qu’ on doit minimiser Macky mais cela met le peuple devant ses responsabilités car il s’agit  de choisir quelqu’un et non de dégager. Alors quand le moment sera là, je pense qu’ils feront le bon choix. En février 2024 on aura beaucoup de milliards dans ce pays. Le peuple va choisir  celui qui a des milliards ou celui qui peut apporter des changements. Mais je pense que le peuple fera deux choses. Prendre des milliards et mettre celui qui est capable de changer ce pays. Les gens vont choisir et non à dégager. Quand le moment sera là, les partants profilés et si c’est le cas, Mamadou Diop a beaucoup de chances.

Quelle devraient être les critères ?

Je pense que la question fondamentale  est que depuis toujours, pour un leader,  c’est le fait d’inspirer confiance. Et inspirer la confiance du point de vue de la capacité à surmonter les contingences personnelles, à unir les peuples car le pays a des résilience et des capacités internes à rester soudés.  Beaucoup de gens ne savent pas mais ce pays a traversé des clivages extraordinaires. Senghor et Mamadou Dia etc. le peuple a su garder son unité et cette cohésion. Le peuple reste résilient mais si la situation du monde continue de se compliquer, la question palestinienne est là et les conséquences sont là. Je regarde des politiciens qui montrent que la 3ième guerre mondiale n’a jamais été si proche. La sous région c’est la guerre. Et nous avons les contradiction au Sénégal, un président doit tenter de ressouder ce qui a pu être déchiré et il faut le faire avec une personne qui connaît  que les gens parlent de programme et non de vision et un projet de société. Il y a ce qu’on appelle « le doylou ». Car actuellement cela fait défaut mais la pauvreté est là et ce pays s’est appauvris et les relations sont monétisées et voient une personne qui a dix ans dans le pouvoir et sans dire qu’il a une fois pris de l’argent. C’est parce qu’il existe des valeurs. J’ai fait plusieurs années d’opposition et moi depuis 73 à nos jours. Je n’ai jamais flanché et plus la répression était forte et j’ai tenu. Au gouvernement j’ai montré qu’on pouvait être cohérent par rapport à ce qu’on disait avant.  Alors il faut être constant et ce rapport au bien matériel peut bien combattre la corruption car c’est la gangrène et il existe cette culture de la corruption. Quand vous êtes dans un endroit et que vous êtes pas corrompus on vous considère comme étant un faible alors le contraire c’est être guerrier. Les problèmes du pays ce n’est pas ce qu’on peut voir c’est à dire les routes mauvaises, les hôpitaux en manque de médicaments etc. mais le plus important c’est ce que l’œil ne voit pas. J’ai été avec Wade en Chine et je viens et il me dit qu’il voulait avoir mon avis. Je lui dit que ce n’est pas ce qu’on a vu mais comment ils ont fait pour y arriver. Il faut avoir un mental qui est décisif. Des siècles d’aliénation il faut comprendre ces phénomènes et trouver des solutions.  Il faut que chaque sénégalais ait  sa part de contribution et ils le veulent.

 La jeunesse a fait partir Senghor et elle reste dominante selon l’Ansd. Comment le prochain président devrait-il la gérer ? comme atout et non une charge !

 C’est bien. Il faut par exemple lutter contre la corruption. Si on combat de façon décisive et convaincante il le faut. La jeunesse doit avoir sa part et développer une machine économique capable de régler la question de l’emploi ; mais si le travail; n’est pas réglé c’est un autre problème  ; alors comment concevoir et développer une machine j’ai travaillé cela et depuis 2013 j’ai donné une vision dont la mienne appelée « nopal. » C’était à Dakar et j’ai expliqué.  Il ne s’agit pas  de décret  mais des initiatives économiques de l’État et avec un secteur privé fort et qui doit être accompagné par l’État. Le Fmi et la banque mondiale ont su faire avec le slogan « mieux d’état moins d’État » pour éliminer les autres et nous livrer. Il faut que l’état soit au centre mais accompagner un secteur privé. On a des mines avec beaucoup de richesse, la mer dont 700 km de côte avec 200 milles  et des quantités extraordinaire.  L’agriculture n’est pas mécanisée et il faut des centres et des magasins de stockage adaptés et conservés et c’est toute la production pour transporter la production et transformer ce qu’on cultive. A Bignona ce sont des quantités de mangues qui pourrissent, c’est incroyable. Des gens ne mangent pas à leur faim et des gens font la queue pour acheter de la bouillie. Je vous assure.  Le secteur primaire doit être la base fondamentale et avec 30 milliards de m3 d’eau renouvelable et donc notre paysannerie peut cultiver 12 mois/12. On peut régler la question de la malnutrition. Si c’est mécanisée c’est bien mais dans les villages les machines sont toujours là. Il faut balayer tout cela et les mettre au musée. Un pays sans train mais  c’est dommage. Comment réhabiliter le train,  et j’ai conçu des infrastructures pour tout résoudre dont Thiès comme nœud central jusqu’à  Bamako, Labé, Conakry, Banjul et Bissau etc. Les pays de l’hinterland doivent avoir leur port au Sénégal avec un statut. Le  Sénégal,  le Mali, le Burkina, la Guinée, la Mauritanie, ceux qui ont de l’argent vont venir financer le projet si ces pays avaient décidé de s’unir.

 On va entrer dans une économie de pétrole et de gaz et dans un souci sécuritaire et la propension de la société à la violence. Comment allier les deux ?

C’est une équation pas simple du tout. Mais nous avons les ressources qu’il faut pour résoudre la question. Quand l’orientation est approuvée par le peuple tout change. Avec l’espoir que les jeunes restent. C’est une dimension importante et effectivement la liberté aussi. J’ai reproché au régime de Macky son peu de souci des libertés et j’ai été arrêté sous Macky Sall. Les manifestations il faut les autoriser car cela va distinguer ceux qui sont là et l’histoire  retiendra une logique de démocratie et de république. C’est le grand problème. Quand on dirige le pays, il faut identifier ceux qui se battent contre le régime. Il y a les  méthodes de lutte c’est- à-dire il y a une façon de faire qui peut donner l’occasion à des courants extrémistes du pouvoir de frapper. Il y a ces questions mais je pense que le futur président va jouer un rôle central dans la retour de la paix dans la sousrégion. J’ai connu Thomas Sankara, cette génération et je sais comment cela se passe. Alpha Condé en Guinée est mon grand frère. Je vais au Mali aussi. Le Sénégal a une responsabilité et il existe une façon d’aborder les questions et les résoudre aussi.

Pour le cas Sonko et la gestion du dossier , la dissolution de son parti, celui de la Cena, sommes- nous dans un recul démocratique ?

 En février j’avais accordé une interview  aux journalistes de la place en disant que les raisonnements sur les plateaux de télé n’ont plus rien à voir avec la situation réelle. Nous entendons des gens dire nous sommes dans le « gasta gasta » mais les lois existent et derrière chacun fait ce qu’il peut. Il est clair que je ne lui souhaite pas ce qui lui arrive, (à Sonko). Mais on constate aussi que ces genres de questions vont exister. Le rapport contradictoire avec le virtuel et le réel. On menace tout le monde. Ceux qui parlaient tout le temps mais que font-ils avec Ousmane Sonko en prison ? C’est une victime. Le problème c’est  le déséquilibre qui est absolue. Il faut y travailler et surveiller les forces qui profitent des libertés  et de la démocratie pour qui la démocratie et la république ces forces sont là.

 Sonko est en prison d’autres de l’opposition peinent  à faire leur collecte de parrainage. Le jeux  sont-ils faussés ?

 Non il faut faire des précisions.  Par honnêteté intellectuelle, il est important. Un combat se mène entre le régime et une frange de l’opposition. Dans le même temps, on constate que le système mis en place a permis à l’opposition d’arracher les centres urbains lors des législatives et de gagner. Dans un pays où  la démocratie existe,  ces choses ne peuvent pas avoir lieu. Car on risque de porter tort aux acquis de l ’opposition sur la base de combats et de   sacrifices. Alors pour le parrainage je rends grâce à Dieu  les militants du parti aussi car nous avons presque terminé.  Et nous avons les moyens  d’abord de vérifier que nos parrains sont sur le fichier électoral et qu’aucuns ne figure deux fois sur nos listes. Nous avons réglé ces questions mais on continue pour avoir les 100 milles parrains. Mais là on a allégé en passant de 1% à 0,6%et on permet quand on est éliminé de remplacer, la question de fiabiliser la problématique  des candidats est réel mais la solution n’est pas la bonne.

Que dire du refus de  donner des fiches de parrainages à Sonko par la Dge ?

 Chacun sort son communiqué et chacun brandit un document etc. L’état a réagit et doudou Ndir dégagé, mais c’est un combat. Je ne suis pas dans ces logiques. Il faut changer les institutions de ce pays et on aura une justice pour l’essentiel juste.

Mamadou Ibra Kane jette l’éponge. Avec vos expériences, les technocrates ont du mal à mobiliser les populations. Pourquoi ?

Il y a plusieurs facteurs qui entrent en jeu. Connaître les conditions de vie des populations en étant dans leurs seins. Il fallait des vacances militantes. D’aucuns ont décidé de rester juste après ces vacances militantes. Cela montre cette nécessité d’osmose entre ceux qui prétendent diriger ce pays et les autres. Quand Cabral a été assassiné, Senghor a annoncé la mort en français. Les gens ont applaudi. Il y a une aliénation qui fonctionne. C’est un premier aspect. Ce que vous dites est vrai mais si ça  s’arrête l’on ne gagne pas. L’argent est un autre aspect alors souvent les partis de gauche sont chahutés. Mais si le gars avait pris 10 milliards, il serait un grand parti. Donc ces questions sont sérieuses et on ne doit pas les traiter comme ça. La politique c’est autre chose et il faut être humble. J’appelle à l’humilité. Avec les réseaux sociaux, les gens apprennent et restent ouverts. Un messie n’existe pas en politique et il faut savoir que c’est ensemble qu’on va gagner ou disperser pour disparaître.


 MOMAR CISSE

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