L’Alliance pour la République (APR) ne compte pas laisser le terrain à la Coalition Yaw, qui a appelé à des manifestations les 14 et 15 mars. Les partisans du chef de l’Etat, qui accusent l’opposition de vouloir semer «le trouble dans le pays», engagent tous les «militants et responsables du parti, ceux de la coalition, tous les démocrates et républicains à la mobilisation pour faire face» à ce projet. Selon eux, ces tentatives de troubles annoncées sont tout simplement inacceptables, ainsi que les «actes violents et autres provocations qui visent à installer le chaos, l’insécurité et l’instabilité». Dans un communiqué, le Secrétariat exécutif national dudit parti fait savoir qu’un «tel projet ne peut pas et ne doit pas prospérer dans un pays comme le nôtre et pour un grand Peuple comme celui du Sénégal».
Dans son document, l’Apr accuse également Yaw de «lancer un défi à l’Etat de Droit, à appeler à violer la loi et à semer le trouble à travers tout le pays».
Pour les membres de ce parti, en appelant à la mobilisation, l’opposition veut persister dans sa «volonté de rendre notre pays ingouvernable, d’attaquer sa stabilité pour créer, au travers d’émeutes organisées, de guérillas coordonnées, une insurrection générale planifiée pouvant mener à une guerre civile».
L’Alliance pour la République, qui dénonce «avec force ce projet dangereux et inutile, gros de tous les risques», lance «un appel solennel au respect de la loi et des règlements, ainsi qu’à la consolidation de la stabilité et de la paix». Se voulant apôtres de la paix, les membres de l’Apr invitent «les forces vives de la Nation, singulièrement les jeunes, à refuser d’emprunter les voies escarpées et sans lendemain du sectarisme, de l’aventure et de l’anarcho-populisme».
Considérant Yaw comme «l’axe du mal», l’Apr estime que les vaincre est une «nécessité historique, pour que le Sénégal reste ce pays reconnu de par le monde pour sa richesse culturelle exceptionnelle, sa parfaite et pacifique coexistence religieuse, sa stabilité politique et son modèle démocratique». Des fondements, soutiennent les auteurs du communiqué, «qui ont forgé son identité à travers un puissant système de valeurs qui féconde notre vivre-ensemble».