Au bout du suspense et de la séance de tirs au but, l’Australie a éliminé la France pour se qualifier en demi-finale du Mondial 2023 de football. Les Matildas affronteront le vainqueur d’Angleterre – Colombie.
L’Australie a arraché sa qualification pour la première demi-finale de son histoire (0-0, t.a.b. 7-6). Pour la troisième édition consécutive, les Bleues s’arrêtent au stade des quarts, après avoir longtemps subi pendant la rencontre.
Le mental des Françaises, axe de travail et d’amélioration principal de Renard, n’a pas tenu au bout de la prolongation, malgré des occasions franches (107e, 110e, 120e) et d’une séance de tirs au but interminable allant jusqu’à la dixième tentative. La mission de la demi-finale, douze ans après celle de 2011 au Canada, n’a donc pas été accomplie par l’ancien sélectionneur de l’Arabie Saoudite, qui a sorti du chapeau la gardienne remplaçante Solène Durand, en fin de prolongation, plus experte pour les tirs aux buts que son homologue Pauline Peyraud-Magnin. Et cela a failli payer.
L’Australie dominatrice
Le choc attendu de ce quart de finale, le quatrième pour les deux nations dans un Mondial, n’a pas été tout le temps au rendez-vous surtout en première mi-temps, où les Australiennes ont semblé tétaniser par l’événement. Elles se sont réveillées tardivement. Les Bleues, au dessus techniquement, n’ont pas su en profiter, notamment la jeune Maëlle Lakrar, en dedans physiquement en raison de sa gêne à une cuisse, qui a raté l’immanquable, seule devant le but (12e), puis a buté sur la gardienne Arnold (32e). Juste avant, Kadidiatou Diani, accrochée par une défenseure australienne, avait trop croisé sa frappe (8e).
Après avoir largement dominé, les Bleues se sont fait peur notamment après une erreur entre la gardienne Pauline Peyraud-Magnin et Sakina Karchaoui (41e), mais Elisa De Almeida, préférée à Ève Perisset, a sauvé sur la ligne.
Quatre ans après la désillusion du Mondial à domicile, avec une défaite en quart de finale contre les Américaines (2-1), et douze mois avant une future grand-messe du foot féminin dans l’Hexagone avec les Jeux olympiques de Paris, les Bleues ont de nouveau flanché face à la pression et face à leur destin. Revivre le goût amer d’une élimination doit faire mal à la tête des deux cadres, Le Sommer comme à la capitaine Wendie Renard, qui s’étaient mises en retrait au printemps pour obtenir des changements dans l’encadrement et ont sûrement disputé leur dernière Coupe du monde.