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Nouvel Ordre Mondial en formation: Comment le groupe des "BRICS" peut-il redéfinir les termes de développement pour l'Afrique ?
Nouvel Ordre Mondial en formation: Comment le groupe des "BRICS" peut-il redéfinir les termes de développement pour l'Afrique ?

Nouvel Ordre Mondial en formation: Comment le groupe des « BRICS » peut-il redéfinir les termes de développement pour l’Afrique ?

Un pays, obsédé par le maintien de son hégémonie, fait tout son possible pour paralyser les pays émergents et les pays en développement. Celui qui se développe rapidement devient la cible d’un confinement. Celui qui rattrape son retard devient la cible de son obstruction… Extrait de l’intervention du Président XI Jinping au sommet des BRICS à Johannesburg, Août 2023. (Nouvel Ordre Mondial) 

La Nouvelle Banque de Développement (NDB). La première Banque Multilatérale créée par les Pays en Développement pour les pays en Développement. La (NDB), est une banque multilatérale de développement créée par le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud (BRICS) dans le but de mobiliser des ressources pour des projets d’infrastructure et de développement durable dans les marchés émergents et les pays en développement (EMDC).

LE PREMIER CHOC TECTONIQUE DANS LA GEOPOLIQUE MONDIALE DEPUIS 1945. L’EXIGENCE DE REFORMER LES INSTITUTIONS FINANCIERES ET LA GOUVERNANCE MONDIALE OU COMMENT LES BRICS REMODELENT LA DYNAMIQUE DES RELATIONS INTERNATIONALES.

En 2001, la banque Goldman Sachs publie un rapport pour alerter sur la rapide croissance des économies de quatre pays non membres du G7, le Brésil, la Russie, l’Inde et la Chine (BRIC) qui, selon elle, vont accéder aux premières places de l’économie mondiale. En conséquence, elle souligne la nécessité de réformer le G7 pour y incorporer ces quatre pays.

En 2006, en marge de l’assemblée générale des Nations-Unies, la Russie lance le processus de création d’un groupe de coopération et d’échange avec la Chine, le Brésil et l’Inde, groupe tout naturellement appelé BRIC. Les chefs d’État de ces pays se réunissent pour la première fois à Ekaterinbourg (Russie), le 16 juin 2009. Lors de ce sommet, ces quatre pays déclarent vouloir développer leur coopération pour faire advenir un monde multipolaire « plus démocratique et plus juste », en réclamant notamment la réforme des institutions internationales (Banque mondiale et Fonds Monétaire International) et leur plus grande ouverture aux économies émergentes. En 2009, Afrique du Sud est admis comme le cinquième membre du groupe changeant ainsi de nom de BRIC à BRICS. Le Groupe n’est pas une organisation internationale formelle, mais une plateforme de coopération internationale tout comme le G7.

Depuis plusieurs sommets annuels se sont succédés où les BRICS réitèrent leurs demandes et affinent le rôle qu’ils entendent voir jouer leur groupe dans tous les champs des relations internationales avec la reforme en prof odeur des institutions du système des Nations Unies comme point central.

Toutefois, le 15eme sommet des BRICS à Johannesburg en Afrique marque un tournant majeur dans la capacité du groupe à fédérer les populations au niveau mondiale avec l’adhésion de la totalité des peuples et groupes linguistique du « Sud Global », en s’élargissant aux peuples arabes et musulmans avec l’Iran, l’Arabie Saoudites, les Emirats arabes Unis, les peuples lusophones avec l’Argentine et à l’ensemble des peuples africains, spécialement l’Égypte et l’Éthiopie. D’ailleurs le thème de ce sommet est : :« Les BRICS et l’Afrique : Partenariat pour une croissance mutuellement accélérée, un développement durable et un multilatéralisme inclusif ». L’année 2024 marquera donc la naissance effective du groupe BRICS PLUS (BRICS +), un alliage hétéroclite, les membres du BRICS ayant en commun leur revendication d’un équilibre mondial plus juste et inclusif, en particulier au regard de l’influence des États-Unis et de l’Union européenne. Il rassemblera alors, « le plus grand rival géopolitique des États-Unis [la Chine] et l’un de ses alliés stratégiques historiques [l’Arabie saoudite] », ainsi que « deux parias internationaux d’un point de vue occidental », la Russie et l’Iran.

Cependant, le groupe propose des alternatives crédibles aux problème qu’il reproche aux institutions financières de Bretton woods. Ainsi, plusieurs instances de coopération sont créées en 2014, dont les plus notables sont la New Development Bank (NDB) et le Fonds de Réserve des BRICS (CRA) doté de 100 milliards de dollars. Ces deux institutions se veulent les miroirs de la Banque Mondiale et du Fonds Monétaire International, mais se démarquent de ces institutions internationales financières en ce qu’elles n’exigent aucune contrepartie politique de la part des gouvernements recevant un financement et les prêts sont fait dans les monnaies locales des pays emprunteurs et non en dollars US.

LES BRICS ET L’AFRIQUE : PARTENARIAT POUR UNE CROISSANCE MUTUELLEMENT ACCELEREE, UN DEVELOPPEMENT DURABLE ET UN MULTILATERALISME INCLUSIF

Le 15eme sommet des BRICS s’est achevé par l’Adoption de la Déclaration de Johannesburg II sous le thème : »Les BRICS et l’Afrique : Partenariat pour une croissance mutuellement accélérée, un développement durable et un multilatéralisme inclusif ». Sandton, Gauteng, Afrique du Sud Mercredi 23 août 2023. La nouvelle feuille de route du groupe pour les années à venir. Plusieurs articles de cette déclaration sont consacrés à la coopération avec le continent africain. Ainsi, l’Article 35 stipule : « Nous constatons en outre que le continent africain reste en marge du système commercial mondial et qu’il a beaucoup à gagner de la collaboration avec les BRICS. L’Accord de libre-échange continental africain (ALECA) et la coopération avec les BRICS offrent au continent des possibilités de transition entre son rôle historique d’exportateur de produits de base et la création de valeur ajoutée grâce à une productivité plus élevée. Nous saluons et soutenons l’inclusion de l’Union africaine en tant que membre du G20 lors du sommet du G20 de New Delhi ».

Il est vrai que l’organisation du monde par l’occident a perpétué en Afrique le système de néocolonialisme, l’a cantonné dans un rôle historique d’exportateur de matière premières non transformées, l’a privé de financement adéquats (surendettement, Programmes d’Ajustement Structurel, promesses d’Aide au Développement non tenues, etc.). Maintenant ainsi le continent dans un état de sous-développement chronique.

La nouvelle composition des RICS + avec des pays à fort potentiel de financement de l’investissement pourrait renforcer les possibilités d’emprunts de la NOUVELLE BANQUE DE DEVELOPPEMENT (NDB) et constituer une vraie alternative à un financement juste et sans conditions pour les pays africains.

Toutefois, les pays africains doivent œuvrer de manière à ce les BRICS + se sentent obliger de réaliser les promesses tenues lors de ce sommet historique de 2023. En effet, la coopération bilatérale entre pays membres des BRICS et les pays d’Afrique, n’a pas été traduite par une volonté clairement affichée d’industrialiser le continent. Aussi, les pays africains doivent -ils saisir cette nouvelle orientation de coopération pour profiter pleinement des possibilités de financement du développement qui se présentent avec les BRICS +. Pour y arriver, il faut que ces pays sortent de leur instabilité politique chronique fait de mauvaise gouvernance, de coups-d’Etats à répétition, de lutte approximative contre le terrorisme, etc. Le passage d’un monde hégémonique (dominé par l’Occident seul) à un monde multipolaire (Occident & BRICS +) semble être définitivement admis.


 

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