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Paris: Trois (03) hauts responsables syriens jugés pour crimes contre l’humanité

Trois hauts responsables du régime de Bachar al-Assad seront jugés à partir de mardi, par défaut, de complicité de crimes contre l’humanité et de délit de guerre devant la cour d’assises de Paris, pour leur rôle dans la mort de deux Franco-syriens arrêtés en 2013.

Le premier procès en France sur les crimes du régime de Bachar al-Assad s’ouvre, mardi 21 mai, devant la cour d’assises de Paris : trois hauts responsables syriens sont jugés par défaut notamment pour complicité de crimes contre l’humanité. Visés par des mandats d’arrêt internationaux, Ali Mamlouk, ancien chef du Bureau de la sécurité nationale, la plus haute instance de renseignement en Syrie, Jamil Hassan, ex-directeur des très redoutés services de renseignement de l’armée de l’air et Abdel Salam Mahmoud, ancien directeur de la branche investigation de ces services, sont aussi accusés de complicité de délit de guerre. Selon la Fédération internationale pour les droits humains (FIDH), ce procès « jugera les plus hauts responsables du régime jamais poursuivis en justice depuis l’éclatement de la révolution syrienne en mars 2011 ».

Des procès sur les exactions du régime syrien ont déjà eu lieu ailleurs en Europe, notamment en Allemagne. Mais dans ces cas, les personnes poursuivies étaient de rang inférieur, et présentes aux audiences. Dans cette affaire, les trois hommes sont soupçonnés d’avoir joué un rôle, à des degrés divers, dans la disparition forcée et la mort de Mazzen Dabbagh et de son fils Patrick, deux Franco-syriens qui vivaient à Damas.

Les deux victimes, étudiant à la faculté de lettres et sciences humaines de Damas né en 1993 pour le fils et conseiller principal d’éducation à l’École française de Damas né en 1956 pour le père, avaient été arrêtés en novembre 2013 par des officiers déclarant appartenir aux services de renseignement de l’armée de l’air syrienne.

 

Selon le beau-frère de Mazzen Dabbagh, arrêté en même temps que lui mais relâché deux jours plus tard, les deux hommes ont été transférés à l’aéroport de Mezzeh, siège d’un lieu de détention dénoncé comme un des pires centres de torture du régime. Puis ils n’ont plus donné signe de vie jusqu’à être déclarés morts en août 2018. Selon les actes de décès transmis à la famille, Patrick serait mort le 21 janvier 2014 et Mazzen le 25 novembre 2017.


Dans leur ordonnance de mise en accusation, les juges d’instruction estiment « suffisamment établi » que les deux hommes « ont subi, comme des milliers de détenus au sein des renseignements de l’armée de l’air, des tortures d’une telle intensité qu’ils en sont décédés ».

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