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Présidentielle du 23 Décembre en RDC: Une élection, mille incertitudes

La République démocratique du Congo (RDC), ex-Zaïre pour les anciens, prévoit d’aller aux élections présidentielles, législatives et municipales ce 23 décembre prochain. Ils sont 23 candidats à chercher les suffrages de 44 millions d’inscrits sur les listes électorales, pour ce géant que l’on surnomme ‘’l’Allemagne de l’Afrique’’. Mais ils sont trois à quatre à être estampillés favoris : Le candidat sortant Félix Tshisekedi et les opposants Matin Fayilu, Moïse Katumbi, le Docteur Dénis Mugwegue. Mais, rien n’est encore sûr dans le processus en cours. La Commission électorale nationale indépendante (Ceni) déclare avoir besoin de 300 millions de dollars.

De l’argent qui n’est pas encore disponible mais pour lequel le Président Tshisekedi reste optimiste. En tout état de cause, la Ceni reste très contestée dans le pays notamment par l’Eglise qui joue, là-bas, un rôle puissant de pression sur les pouvoirs publics. L’opposition estime d’ailleurs qu’il y a des milliers d’électeurs  fictifs dans le fichier électoral pour lequel les autorités refusent un audit indépendant. Malheureusement pour cette opposition, elle est divisée pour un scrutin à un  tour, contrairement à ce qui se passe au Sénégal. C’est dire qu’il suffit d’une légère majorité pour que le candidat sortant soit réélu.

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Une situation qui donne favori Tshisekedi même si rien n’est encore joué. Fayilu qui estime avoir gagné la présidentielle de 2018, cherche une revanche, et Katumbi, qui a un père italien, n’avait pas pu se présenter malgré sa popularité. Malheureusement, l’insécurité au Nord-Est du pays en rajoute à la confusion. Les rebelles du M23, majoritairement tusti, occupe certaines localités notamment celles de Masisi et de Rutshuru où l’élection ne sera pas possible. La Rdc accuse l’Angola d’être souteneur actif du M23 et d’avoir des troupes à l’intérieur du territoire du pays. Une situation qui amène les Nations-Unies à craindre l’escalade et la guerre entre les deux pays. Ce que confirme d’ailleurs Tshisekedi en disant qu’il n’excluait rien.

En tout état de cause, la diplomatie américaine est à pied d’œuvre pour éviter qu’on en arrive à cette situation extrême. Une situation qui n’empêchera pas la tenue des élections. D’ailleurs, les favoris cités ont pratiquement tous tenu des meetings dans la ville de Ngoma, au Nord, pour faire des promesses sur le règlement de ce conflit. Une élection donc à mille incertitudes. Mais ce géant d’Afrique, champion du monde de l’exploitation du Cobalt, a besoin de paix et de sécurité pour assoir les conditions de son développement. On a constaté que l’ancien Président Kabila, Sénateur à vie, très silencieux, ne participe pas à l’élection. Tshisekedi le laisse tranquille et lui aussi en fait de même. Comme quoi, la jeune expérience démocratique congolaise fait son bonhomme de chemin. Et il appartient à tous les acteurs politiques et à la communauté internationale d’accompagner ce processus. 

Assane Samb

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