Né en 1982, l’agent municipal G. Camara n’a jamais vu sa fille de 4 ans qui séjourne actuellement en France avec sa mère. Cette dernière est partie au pays de Marianne, sans le consentement de son époux, alors qu’elle était en état de grossesse. Une situation que G. Camara a imputé à sa belle-mère N. Gaye qui l’a traduit en justice pour injures et menace de mort.
G. Camara n’a aucun contact avec sa fille de 4 ans. Son épouse est partie en France avec l’aide de sa mère N. Gaye, alors qu’elle était en état de grossesse. À ce moment, le couple n’en menait pas large. C’est dans ces circonstances que les deux conjoints se sont séparés. Depuis, l’agent municipal cherche désespérément à revoir sa dulcinée, mais aussi à jouer son rôle de père. Mais, sa belle-mère ne lui laisse aucune chance. Esseulé, G. Camara a proféré des injures et des menaces de mort à l’endroit de sa protagoniste. Appréhendé, puis placé sous mandat de dépôt le 13 octobre dernier, le prévenu a été jugé hier, par le tribunal de Dakar statuant en matière de flagrants délits. Pour sa défense, le quadragénaire a argué qu’il ne savait pas la procédure à suivre pour mettre la partie civile devant ses responsabilités. Car celle-ci lui a dénié son droit de père. « Quand j’ai eu des problèmes avec sa fille, elle l’a amenée en France, sans mon consentement. Peu de temps après, ma femme a accouché d’une fille, mais celle-ci ne porte pas mon nom. Je ne l’ai jamais vue même en photo », a fustigé le comparant.
Conseil de la partie civile, Me Abdou Aziz Djigo a condamné l’attitude du prévenu. La représentante du paquet a sollicité l’application de la loi. Le conseil de la défense a estimé que le tribunal dispose de suffisamment d’éléments pour faire preuve de compréhension. « Il a été pris par un excès de colère. Il est quand même difficile pour un père de famille de ne pas voir sa fille même en photo. Et l’enfant a été déclaré au nom de son épouse comme s’il s’agissait d’une relation coupable », s’est indigné Me Abdou Dialy Kane. Finalement, le président de la séance a condamné le prévenu à un mois de prison avec sursis et à verser 100.000 francs à la partie civile.