Le coordonnateur du Forum civil avait alerté ce mercredi des faits sur la « destruction » du système de passation des marchés publics. Birahim Seck avait surtout dénoncé le décret sortant les sociétés nationales liées au pétrole, au gaz et à l’énergie, du champ du code des marchés publics. À présent, c’est au tour du Fonds monétaire international (Fmi) d’emboucher la même trompette.
Après la publication du communiqué de presse , le Fonds monétaire international (Fmi) a souligné que le renforcement de la résilience de l’économie sénégalaise, face aux multiples chocs et la constitution de marges de manœuvre pour faire face aux chocs futurs, dépendent de l’avancement des réformes structurelles clés.
Et parmi ces réformes, l’institution de Bretton Woods a mis le curseur sur un point qui fait débat: le système de passation des marchés publics. En effet, elle a souligné que l’Etat doit « rationaliser les dérogations au code des marchés publics pour le secteur de l’énergie et finaliser la révision de son cadre juridique pour limiter strictement les dérogations aux appels d’offres ouverts et concurrentiels. » En effet, les sociétés nationales se mouvant dans le secteur pétrolier et gazier (Senelec, Petrosen Holding et ses filiales, Petrosen Exploration & Production et Petrosen Trading & Services SA, la Société Africaine de Raffinage, le Réseau gazier du Sénégal et même l’Institut national du Pétrole et du Gaz) ont toutes été extirpée du champ des marchés publics le 12 aout dernier.
Ces entreprises, selon le ministre, ont un besoin constant en équipement et services pointus à bref délais et évoluent dans un environnement fortement concurrentiel. D’où, de son avis, «la nécessité de leur assurer l’efficacité, la réactivité et la célérité exigent l’aménagement de règles de passation des marchés publics souples.»