A quelques heures du procès en appel retenu ce lundi 8 mai dans le cadre de l’affaire qui l’oppose à Mame Mbaye Niang, le leader du Pastef a fait une sortie publique hier pour confirmer et poursuivre sa campagne désobéissance civile. Prenant à témoin la communauté internationale et les « sénégalais épris de justice », Ousmane Sonko est revenu sur les raisons qui l’ont amené à adopter cette posture qu’il dit assumer pleinement. Extraits de sa déclaration…
A travers une vidéo publiée sur ses plateformes numériques, le leader de Pastef a confirmé sa campagne de désobéissance civile. Mieux, Ousmane Sonko promet que celle-ci sera plus étendue au fur et à mesure de la suite des évènements. « Elle va devenir massive et répond à un souci de dire non à une justice qui ne joue pas pleinement son rôle », promet-il. Sonko qui constate et regrette « une campagne de propagande » du régime auprès des chancelleries étrangères et des chefs religieux, précise qu’il n’a jamais refusé de répondre à une convocation de la justice. « Sauf en février 2021 (lors de l’éclatement de l’affaire Adji Sarr) car j’avais une immunité parlementaire », précise encore le président de Pastef.
Mais, à partir de ce lundi et ce, jusqu’à ce que la justice sénégalaise se propose de jouer son véritable rôle, Ousmane Sonko décrète : « Je ne me présenterai plus devant cette justice pour répondre à quoi que ce soit ». « J’ai pris cette décision et je l’assume », insiste-t-il. Cependant, ce refus de répondre à la justice ne donnerait pas aux juges « un blanc-seing » pour venir lui imposer une « force injuste ». Car, plaide leader de Pastef, « un magistrat ne peut apprécier un dossier en dehors du contexte global de ce dossier ».
Le cas échéant, « aucun magistrat ne pourra me condamner », conclut-il jurant n’avoir jamais été un voleur, un violeur, un corrupteur ou un corrompu. Toutes choses qui l’amènent à réitérer son appel lancé à tous les sénégalais épris de justice les invitant à « protéger le projet » qu’il dit porter. Ferme dans sa volonté de « résistance » Ousmane Sonko évoque les malheureux évènements de 1993 au Sénégal.
Plus globalement, il fait référence à « l’équilibre de la terreur » et prend l’exemple de la bombe H dont l’importance dans la gestion de cet équilibre, fait que plusieurs pays comme l’Iran visent à l’acquérir.