Plus de 5 200 prisonniers vont être libérés à partir de cette semaine au Burundi, dans le cadre d’une grâce présidentielle destinée à « désengorger » des prisons surpeuplées, selon un décret présidentiel rendu public ce lundi.
Le décret ordonne la libération de 5 255 prisonniers, soit, selon l’antenne burundaise de l‘ONG internationale Action des chrétiens pour l’abolition de la torture (ACAT), près de 40% des quelque 13 200 détenus majeurs, pour une capacité de 4 100 places.
Convaincu qu’une mesure exceptionnelle de clémence s’avère nécessaire pour désengorger les prisons en vue d’améliorer les conditions de détention », le président Evariste Ndayishimiye accorde « une remise totale des peines (…) aux prisonniers condamnés définitivement à des peines inférieures ou égales à 5 ans », à l’exception d’une série de crimes et délits comme la participation à une bande armée ou l’atteinte à la sûreté de l’Etat.
Sont également concernés par une remise totale de peine « les condamnés pour corruption (…) quelle que soit la peine prononcée, à condition d’avoir payé les montants détournés et les dommages et intérêts prononcés par la cour ».