Le Secrétaire général de l’ONU a appelé samedi les groupes armés qui sévissent dans la région des Grands Lacs, notamment dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), à déposer les armes, lors d’un sommet du mécanisme régional de suivi de l’accord de paix signé il y a dix ans à Addis-Abeba.
« La signature il y a maintenant dix ans de l’Accord-cadre a suscité beaucoup d’espoirs. Elle a marqué un tournant, lors duquel les pays de la région ont pris des engagements concrets afin de mettre fin aux cycles récurrents de violence notamment dans l’est de la RDC et de construire une paix et une sécurité durables », a déclaré le chef de l’ONU, António Guterres, lors du 11ème sommet du Mécanisme régional de suivi de l’Accord-cadre pour la paix, la sécurité et la coopération pour la République démocratique du Congo et la région, organisé à Bujumbura, la capitale du Burundi.
Il a félicité les pays signataires ainsi que les institutions garantes pour le travail accompli pour mettre en œuvre l’Accord-cadre mais a regretté que « la crise actuelle souligne tout le chemin qu’il reste à parcourir ».
« Malgré nos efforts collectifs, plus d’une centaine de groupes armés congolais et étrangers opèrent aujourd’hui encore et menacent ainsi la stabilité de l’ensemble de la région des Grands Lacs. La présence de ces groupes armés le M23, l’ADF, les FDLR, CODECO, le RED-Tabara et d’autres entraîne des drames humanitaires et des abus graves des droits humains, y compris des violences sexuelles. Elle alimente également la méfiance et les tensions récentes entre pays de la région », a souligné M. Guterres. Il a noté qu’en RDC, depuis la résurgence du M23 en novembre 2021, plus de 500.000 personnes ont dû fuir et que la situation dans la province d’Ituri reste aussi extrêmement préoccupante.
Le chef de l’ONU a salué les efforts récents des dirigeants de la région afin d’éviter une escalade des tensions et a promis que l’ONU et sa mission en RDC, la MONUSCO, continueraient d’appuyer les initiatives régionales, y compris la Force régionale de la Communauté d’Afrique de l’Est, appellant tous les partenaires internationaux à en faire de même.