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Relations avec l'Afrique : La France cherche le moyen de ‘’re-plaire’’
Relations avec l'Afrique : La France cherche le moyen de ‘’re-plaire’’

Relations avec l’Afrique : La France cherche le moyen de ‘’re-plaire’’

Dans ses relations avec le continent africain, la France cherche, manifestement, à reconquérir le cœur des habitants du vieux continent avec qui elle a noué tant d’histoires. Macron a en dessiné les contours hier, dans une allocution qui a été, très certainement, suivie au niveau du continent. Le Président français veut ouvrir une ‘’nouvelle ère’’ dans ses relations. Ainsi, il a tenu à insister sur le fait que la coopération sécuritaire va changer de visage. Et, ‘’pour réussir ce modèle de partenariat, il nous faut bâtir un nouveau modèle de partenariat militaire.

C’est tout le travail que nous avons mené ces derniers moments en le concevant et en discutant avec nos partenaires africains’’ a-t-il précisé. Comment compte-t-il s’y prendre ? Voici sa réponse : ‘’Demain notre présence s’inscrira au sein d’écoles, d’académies qui seront cogérées, et fonctionnant avec des effectifs français qui demeureront mais à des niveaux moindres et avec des effectifs africains’’. Sur un autre volet de la coopération, Macron semble s’inscrire dans une forme de remodelage de toute la forme de relation en passant d’une logique d’aide à une logique d’investissement solidaire et partenarial qui sera davantage expliqué lors d’un sommet prévu en juin, à Paris.

Voilà, tout est dit. Ou presque. Parce qu’en juin, on en saura un peu plus. Mais, en attendant, force est de constater que la France ne veut nullement laisser le terrain africain aux autres puissances. Et que ce qu’elle est en train de faire, c’est essayer de s’inspirer de modèles qui marchent sur le continent comme celui chinois afin de ne pas être évincée en faveur d’autres partenaires comme ceux noués par la Russie, les Etats-Unis, la Turquie, etc. Malheureusement, comme certains spécialistes français le reconnaissent, la mort de la ‘’françafrique’’ n’est pas encore actée. Car, ses relations complexes avec le continent qui datent de Georges Pompidou avec son conseiller Jacques Foccart qui en a dessiné les contours ne dépendent pas uniquement des autorités françaises, mais de lobbys puissants y compris d’hommes d’affaires qui tiennent à maintenir le statu quo ante. Mais, l’éveil de la conscience africaine, le désir légitime d’émancipation, d’indépendance véritable de sa jeunesse très éprouvée font que les choses ne peuvent plus rester à l’état.

Elles sont obligées de bouger pour épouser les contours d’un partenariat gagnant-gagnant et non d’une forme de tutelle dont les africains ne veulent plus. Or, avec l’intérêt croissant que suscite l’Afrique auprès des grandes puissances, la France a tout intérêt y compris au niveau de la société civile, de son intelligentsia, de ses hommes d’affaires et de ses politiques surtout, de comprendre que l’Afrique, qui reste ouverte à tous, n’aspire qu’à profiter de ses matières premières, de ses ressources humaines et à combattre la pauvreté et la misère qui font le lit de l’insécurité. ET pour ce faire, il faudrait que les politiques publiques ne soient plus dictées à partir d’une capitale d’une quelconque puissance étrangère.


Assane Samb

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