Le Parti Démocratique Sénégalais a reçu à la permanence nationale Oumar Lamine Badji, une forte délégation du ministère de l’Intérieur, de la Sécurité et de la Décentralisation, du ministère de la Réforme et des Relations avec les Institutions et de membres de partis politiques de la République du Gabon, notamment le Conseil national de la démocratie (CND), le Parti démocratique gabonais(PDG) et le Parti des démocrates. Il y avait également des membres de la société civile gabonaise, notamment des membres de l’ONG Malachi et de l’Ong PAYNCOP.
Nos discussions ont tourné autour de notre expérience sur les réformes électorales et institutionnelles au Sénégal. C’est ainsi que plusieurs questions ont été abordées par les deux délégations. Des questions relatives à :
– l’organisation interne du PDS;
– aux expériences du parti en terme de participation à des élections au Sénégal ;
– au mode de désignation de nos candidats qui représentent le parti aux élections ;
– au système de financement de leur campagne ;
– la particularité du PDS en terme d’engagement militant ;
Selon les membres de la délégation, le Gabon, dans le cadre du nouveau code électoral, a cherché à procéder à la moralisation de la vie politique ainsi qu’à l’encadrement pour l’obtention de récépissés de partis politiques . C’est ainsi qu’il a été décidé de soumettre à la création d’un nouveau parti au Gabon l’obtention d’au moins 10 000 adhérents.
La délégation gabonaise a également exprimé des questionnements sur la gestion du pluralisme politique au Sénégal et sur comment les différents partis représentés à l’Assemblée nationale, opposition comme pouvoir se sont organisés, au sein de l’Assemblée nationale.
Les échanges d’expériences ont également permis d’aborder des sujets liés:
– à la question du financement des partis politiques au Sénégal ;
– aux dispositions gabonaises qui instaurent un seuil par rapport au financement des partis politiques en période de campagne électorale.
C’est ainsi que des réponses appropriées ont été apportées à toutes ces préoccupations de la délégation gabonaise qui, au terme des discussions, a exprimé sa vive satisfaction, ses sincères remerciements au président Abdoulaye Wade ainsi qu’au Secrétaire Général Adjoint chargé de la stratégie, des orientations et de la modernisation du parti, Karim Wade, pour la diligence mais également la qualité de l’accueil qui leur a permis de satisfaire leurs préoccupations.
Quelques réponses ont été apportées ci dessous :
– En ce qui concerne les élections, le PDS, au-delà de simples slogans ou de simples déclarations, les aborde à chaque fois avec philosophie en s’inspirant du célèbre discours du président Wade, qu’il a prononcé, disant qu’il ne marcherait pas sur des cadavres pour accéder au palais. C’est cette culture démocratique qu’il a inculqué au parti.
Le parti a choisi de rivaliser démocratiquement enfin d’accéder au pouvoir pour l’exercer.
Les militants qui adhèrent librement au PDS sont organisés à travers des structures verticales, horizontales et de structures mixtes. Les structures verticales sont les secteurs, les sections, les fédérations, les conventions. Parallèlement à ces structures verticales , il y a des structures horizontales telles que la Fédération nationale des enseignants, la Fédération nationale des cadres , la Fédération nationale des femmes… Il s’agit donc de structures verticales et mixtes. Ainsi, il y a, en même temps, le Secrétariat national du Parti, qui correspond un peu au gouvernement du Parti. Il y a donc le secrétaire général national Me Abdoulaye Wade qui a des secrétaires généraux adjoints, chacun en charge d’un domaine spécifique. Et il y a aussi le Secrétariat national, les secrétaires nationaux, qui sont en charge de départements spécifiques.
Nous avons ensuite échangé sur le dialogue politique récemment organisé au Sénégal. Nous avons parlé des thématiques abordées par le PDS notamment sur:
– la question du fonctionnement des partis politiques ainsi que leur financement,
– l’organisation matérielle des élections,
– la mutation du Conseil Constitutionnel en cour constitutionnelle,
– la dématérialisation du processus,
– le parrainage, nous pouvons par exemple sur une plate-forme, présenter nos dossiers à partir de nos permanences et en même temps, nous éliminons le problème des doublons
– les organes de gestion des élections et l’organe chargé de gérer les médias.
Ils ont, au terme des échanges, rendu un vibrant hommage au Président Abdoulaye Wade, père de la démocratie africaine qui a impulsé également la loi sur la parité au Sénégal. Ils ont également marqué un intérêt particulier pour la loi sur la parité. Notamment, en ce qui concerne sa promotion et l’inclusion effective des femmes pour leur permettre de jouer un rôle important dans les organes et organisations électifs. Ils se sont fortement intéressés à l’organisation et la structuration pérennes du parti.
Président de séance: Alioune Diop
Rapporteur : Mayoro Faye