Situation Politique et Perspective Présidentielle: Idy décide enfin de rompre le silence

Après une première programmation ratée, la conférence de presse d’Idrissa Seck est finalement prévue demain, vendredi 14 avril. Cette « évènement » prévu à partir de 16 heures, est très attendu dans le contexte politique actuel et devrait apporter plus de lumière sur la posture du Président de Rewmi dont la candidature à la présidentielle est quasi probable.

A l’image de son allié Macky Sall, les actes posés en direction de la présidentielle de février prochain plaident leurs candidatures. Une « logique » politique pour l’ancien Premier ministre qui, visiblement, ne veut plus s’enliser dans l’attente d’une chimérique investiture de la coalition Benno Bokk Yakaar (Bby) dont il veut être le porte étendard. Le temps est donc venu – et le lieu (Thiès) fort symbolique – pour enfin, annoncer cette candidature qui pourrait être la dernière (il aura 70 ans en 2029) de sa longue et mouvementée carrière politique. Il le sait, à travers les différentes sorties des partisans de Macky Sall dont la dernière en date est celle très avisée de l’ancien ministre de la justice, Me Amadou Sall, il n’y a plus de place pour l’imprévu. Le patron de Bby semble avoir dépassé l’étape de la candidature ; il prépare déjà l’opinion quant à une éventuelle validation de cette candidature par le juge constitutionnel. C’est d’ailleurs dans cet entrain qu’il faut ranger la sortie de Me Sall et celles qui suivront dans les prochains jours.

L’ancien maire de Thiès n’est donc attendu que sur l’officialisation de sa candidature. En principal. Subsidiairement, ce vendredi, Idrissa Seck devra également se prononcer sur son avenir à la tête du conseil économique social et environnemental (CESE), institution qui, sur le plan protocolaire, le plan aux côtés de Président de la République à l’occasion des grandes cérémonies officielles. Enfin, question sans doute gênante des journalistes : va-t-il engager un combat contre le 3^e mandat, comme il l’avait fait en 2011 avec Wade ?

La question sonne bien dans l’actualité si l’on sait que l’ancien Premier ministre avait déjà, implicitement, invité Macky Sall à y renoncer. Le cas échéant, Idrissa Seck rejoindra les rangs des pourfendeurs de ce que l’opposition désigne comme une « forfaiture politique ». Un bon début pour bénéficier d’une « absolution » de la part d’une opinion qui digère mal son inconstance de caméléon. Inconstance souvent traduit comme une « tortuosité abusive ».

Elh. Mansor Ndiaye