L’Union africaine (UA) a appelé jeudi les pays voisins du Soudan et la communauté internationale à aider les personnes fuyant les combats meurtriers dans ce pays, réclamant à nouveau un cessez-le-feu.
Le président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat, « continue de suivre avec une préoccupation croissante le sort des civils pris dans le conflit meurtrier au Soudan », a indiqué son bureau dans un communiqué. « Le président renouvelle l’appel aux pays voisins du Soudan, aux agences régionales et mondiales compétentes pour faciliter le transit et la sécurité des civils traversant leurs frontières sans entrave », selon la même source.
M. Faki a appelé à nouveau l’armée soudanaise et les paramilitaires des Forces de soutien rapide (RSF) à « convenir immédiatement d’un cessez-le-feu permanent pour faciliter l’acheminement de l’aide humanitaire aux Soudanais dans le besoin ».
Les multiples tentatives de trêve depuis le début des combats, le 15 avril, ont toutes échoué. Quelques heures avant l’expiration jeudi à minuit d’un cessez-le-feu de trois jours qui n’a quasiment pas été respecté, l’armée a annoncé jeudi soir « prolonger de 72 heures supplémentaires » le cessez-le-feu, « suite à une initiative de l’Arabie saoudite et des Etats-Unis ».
Les paramilitaires n’ont pour le moment pas commenté cette annonce. Les combats ont provoqué un exode massif dans ce pays de 45 millions d’habitants, l’un des plus pauvres au monde.
Plusieurs dizaines de milliers de personnes sont déjà arrivées dans les pays frontaliers : le Tchad à l’ouest, l’Ethiopie à l’est, le Soudan du Sud et la Centrafrique au sud et l’Egypte au nord.