L’ONU a condamné hier les accusations portées par des responsables du gouvernement éthiopien selon lesquelles les travailleurs humanitaires favoriseraient et armeraient, les forces rebelles dans la région du Tigré.
Martin Griffiths, le chef des opérations humanitaires des Nations unies a qualifié ces accusations de « dangereuses » et « injustes » aussi, il a demandé un accès pour permettre l’acheminement d’une aide alimentaire désespérément nécessaire dans la région où, selon l’ONU, des centaines de milliers de personnes souffrent de la famine.
Tant bien même que le Premier ministre, Abiy Ahmed ait juré que la victoire sur les rebelles serait rapide, la guerre a pris un tournant stupéfiant à la fin du mois de juin lorsque les forces pro-TPLF ont repris la capitale régionale Mekele et que l’armée éthiopienne s’est largement retirée.
Les travailleurs humanitaires sur place se plaignent car malgré un cessez-le-feu déclaré le mois dernier, l’accès à l’aide au Tigré est toujours entravé par l’insécurité et les obstacles bureaucratiques.