La communauté internationale a condamné le coup de force au Mali qui s’est déroulé dans la soirée de lundi (24.05.) et a exigé la libération immédiate et sans conditions du président de la transition, Bah Ndaw, et de son Premier ministre, Moctar Ouane.
Dans un communiqué commun, la mission des Nations unies au Mali (Minusma), la Communauté des Etats ouest-africains (Cédéao), l’Union africaine, la France, les Etats-Unis, le Royaume-Uni l’Allemagne et l’Union européenne ont affirmé « leur ferme soutien aux autorités de la transition ».
Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a appelé dans un tweet « au calme » au Mali et à la « libération inconditionnelle » de ses dirigeants civils, arrêtés dans la journée par les militaires. Selon des diplomates, le Conseil de sécurité de l’ONU pourrait tenir une réunion d’urgence dans les prochains jours sur la situation au Mali.
Hasard du calendrier, une délégation de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest, doit se rendre aujourd’hui à Bamako.
Les mêmes têtes qu’en août 2020 ?
Les militaires maliens mécontents du nouveau gouvernement annoncé par les autorités de transition ont arrêté lundi (24.05.) le président et le Premier ministre lundi, dans un coup de force secouant le pays plongé depuis des années dans une crise profonde.
Ce sont semble-t-il les mêmes colonels qui sont à la manoeuvre neuf mois après le coup d’Etat d’août 2020. Leurs intentions ne sont pas connues.
Le Premier ministre avait indiqué plus tôt avoir été emmené par les militaires. « Je confirme: des hommes de Goïta sont venus me chercher pour me conduire chez le président qui habite non loin de ma résidence », a dit Moctar Ouane dans un bref échange téléphonique avec l’agence de presse AFP, en faisant référence à l’homme fort malien, le colonel Assimi Goïta, actuel vice-président de la transition. La conversation s’est ensuite interrompue.