Khadidiatou S., Fatoumata C. et Khardiata B. ont été inculpées pour collecte illicite de données à caractère personnel et diffusion d’images contraires aux bonnes mœurs, puis placées sous mandat de dépôt le 27 novembre dernier. Une incarcération qui fait suite à la plainte de Fatou D., petite amie du manager de l’artiste chanteur Djibril Bâ, plus connu sous le sobriquet de Jeeba.
La commercante Khadidiatou S., la maquilleuse Fatoumata C. et la femme de ménage Khardiata B. ont été attraites devant le tribunal des flagrants délits de Dakar ce mercredi 6 décembre. Visées pour collecte illicite de données à caractère personnel et diffusion d’images contraires aux bonnes mœurs, les prévenues ont divulgué les sextapes de la dame Fatou D. Cette dernière qui entretient une relation amoureuse avec Mouhamed, manager de l’artiste chanteur Jeeba, a reçu un appel de celui-ci qui lui apprend que ses images obscènes sont en train de circuler dans son entourage. Surprise, elle lui demande où il a obtenu l’information. C’est ainsi que Mouhamed a pointé du doigt la gambienne Fatoumata C., laquelle a été hébergée par la victime. Suite à la plainte de Fatou D., l’enquête a révélé que c’est la petite sœur de la plaignante qui a envoyé la vidéo à la ménagère Khardiata B. Celle-ci à son tour, a transféré la vidéo à Fatoumata C. qui a informé une de ses clientes qui connaît très bien le fiancé de la partie civile. Quant à Khadidiatou S, les investigations ont démontré qu’elle a appelé l’amant de la plaignante et lui a montré la vidéo durant cet appel. Devant le prétoire, les prévenues ont asssumé leur acte. Mais, elles ont nié toute mauvaise intention. Née en 1991, la commerçante Khadidiatou S a déclaré avoir montré la vidéo à Mouhamed dans le but de le metrre en garde. « Je ne lui ai jamais envoyé la vidéo. Durant notre appel, je lui ai montré la vidéo à travers le téléphone de Fatoumata C. », a argué Khadidiatou S. Employée par la partie civile depuis quatre ans, Khardiata B., 32 ans, a confirmé avoir reçu la vidéo par l’intermédiaire de la sœur de sa patronne. De son côté, Fatou D. a allégué qu’elle était sur le point de se marier avec Mohamed. C’est dans ces circonstances que Khadidiatou S. a appelé mon petit ami pour lui dire de se méfier d’elle, car elle fréquente un autre homme, avant de lui montrer les images pornographiques. Le parquet s’est rapporté à la sagesse du tribunal. Les avocats de la défense ont sollicité la clémence. Ils ont renseigné qu’ils ont été constitués par la partie civile qui s’est desistée. Finalement, le juge a condamné les prévenues à deux ans de prison assortis du sursis.