Le Sénégal a fêté, ce lundi, le 62ème anniversaire de l’accession du pays à la souveraineté internationale. Un 04 avril fêté certes dans la sobriété mais qui n’en reste pas moins symbolique pour le pays. Nous dirigeons actuellement l’Union africaine au moment où nous avons gagné pour la première fois la coupe d’Afrique et sommes qualifiés pour la seconde fois consécutive à la Coupe du monde.
Ces événements importants s’inscrivent dans une dynamique nouvelle que les devanciers aussi bien au niveau politique, sportif, diplomatique ou sécuritaire ont bien voulu tracer et insuffler à une jeunesse qui semble avoir compris le message. En effet, depuis des décennies, notre Nation, éprouvée par les dures réalités d’un contexte international et national difficiles, ne cesse de chercher, avec tous ses fils, y compris ceux qui sont au niveau de la diaspora, des voies nouvelles pour davantage asseoir son indépendance et son développement économique au bénéfice de tous.
Si les Socialistes ont vaillamment travaillé à consolider l’Etat, la cohésion nationale, les libéraux ont bâti des édifices, construit des routes et des ponts, etc. Cette politique d’infrastructures s’est poursuivie avec, en toile de fond, la prise de conscience d’une jeunesse davantage ambitieuse, désireuse de prendre son destin en main. Nous avons certes réussi à bâtir un beau pays malgré les manquements et insuffisances mais aussi formé et encadré une jeunesse combative, sans complexe et consciente de sa valeur.
C’est dans ce contexte que nous allons repartir à la conquête du monde, en matière sportive, comme nous l’avions fait en 2002 en réussissant à impressionner le monde entier par notre talent mais aussi notre détermination. Maintenant que nous avons le pétrole et le gaz, des ressources importantes, il serait important de travailler à se débarrasser de certaines tares qui ont pour noms corruption, mal gouvernance, clientélisme, gabegie, impunité, passe-droits, etc. Si nous redressons suffisamment bien la barre en évitant le maximum possible de faire de la politique un métier, les résultats pourront davantage suivre.
Mieux, comme le Chef de État l’a dit dans son discours du 03 avril, il faudra asseoir les conditions de l’autosuffisance alimentaire. Un impératif qui ne saurait attendre. Car, cette année, d’après nos sources, même Dakar est sous tension alimentaire. Et de nombreuses régions notamment du Fouta et du Sénégal Oriental risquent la famine. Une situation très redoutée par experts qui s’occupent de la question et qui se sont réunis toute récemment à Dakar. C’est dire à quel point nous sommes mis devant notre responsabilité historique de redresser la barre et de tout faire pour cultiver suffisamment de riz, de maïs, de blé, etc. Nous n’avons plus le choix.
Ceci est d’autant plus important que le secteur primaire est largement pourvoyeur d’emplois. C’est dire que ces efforts doivent aussi poursuivis dans le domaine de la pêche, de l’aviculture, de l’horticulture, etc.
Malheureusement, nous en avons toujours parlé et vraiment y travailler sérieusement. Aujourd’hui, le contexte mondial a changé avec la Covid-19 et la guerre en Europe.
Et nous ne faisons rien, personne ne doit s’étonner que la faim et la famine envahissent le pays à des degrés insoupçonnés.
Assane Samb