Prorogé à maintes reprises, le délibéré de l’affaire qui oppose le Regroupement des chauffeurs de taxis urbains à Yango, Yassir et Heetch a finalement été vidé hier, mercredi 24 septembre 2025 devant le tribunal correctionnel de Dakar. Mais, ce sont ces firmes multinationales qui ont gagné le procès en première instance. Car, le juge, en rendant le verdict dans cette histoire, a purement et simplement relaxé Yango, Yassir et Heetch des faits de concurrence déloyale présumée que leur imputait ces chauffeurs de taxis urbains, parties civiles dans cette affaire. Outre ce revers, ces taximen ont vu le tribunal les débouter de leur demande en réparation de 500.000 F Cfa qu’ils réclamaient aux prévenus, Yango, Yassir et Heetch. Ces derniers, à leur tour, ont été aussi déboutés puisqu’ils demandaient le même montant aux taximen pour « procédure abusive ».
Pour rappel, ce dossier a été plaidé le 14 avril 2025, en audience spéciale de police correctionnelle. Ainsi, dans la citation que ces chauffeurs de taxis avaient servie à ces multinationales, le 18 juillet 2024, ils leur reprochent des faits présumés de concurrence déloyale. À la barre du tribunal, Modou Seck, le représentant de Regroupement de ces chauffeurs de taxis, disait que pour faire le transport urbain, il faut remplir certaines conditions. Parmi ces conditions, dit-il, il faut muter la voiture pour faire du transport urbain, faire une visite technique tous les 6 mois, (alors que Yango, Yassir et Heetch ne font la visite technique que par an), une assurance de voyage qui couvre les clients à bord du taxi, (alors que Yango et autres n’en ont pas), il faut qu’il y ait une autorisation d’exploitation ou une licence puisque quiconque ne l’a pas, voit sa voiture envoyée en fourrière. Mais, d’après lui, Yango et les autres multinationales roulent sans permis d’exploitation.
Mis à part cela, le représentant des parties civiles avait énuméré les conditions qu’un chauffeur de taxi urbain doit remplir à savoir être détenteur d’un permis de transport en commun catégorie D, faire les visites catégories etc. Pour la partie adverse, à savoir la défense de Yango, Yassir et Heetch, Me Bocar Arfan Ndao avait demandé au tribunal de rejeter les demandes des chauffeurs de taximen tout en précisant qu’un Gie n’a pas vocation à faire des bénéfices. Le conseil avait par ailleurs estimé que cette citation directe servie à leurs clients aurait dû être faite si le Gie avait subi un préjudice né directement des agissements de ses clients.
Bousculés par les « YANGO,… »: Les Chauffeurs de taxi et le besoin de modernisation
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