Encore un drame lié à la polygamie. En convolant en secondes noces, B.Badji était loin de se douter qu’il venait de signer son arrêt de mort. Il a été tout simplement ébouillanté par sa première épouse qui souffrirait de maladie mentale.
Au quartier Colobane de Pikine où le drame a eu lieu, les cris de douleur de B. Badji résonnent encore dans les oreilles des populations, c’était dans la nuit du 18 novembre 2025. Il était une heure. La plupart des habitants, chassés de la rue par la fraîcheur, étaient déjà dans les bras de Morphée. Seuls quelques rares noctambules résistaient encore au froid et devisaient tranquillement regroupés autour d’une théière. Dans sa chambre, B. Badji, âgé de 67 ans, qui avait pris une seconde épouse il y a peu, dormait à poings fermés. C’est le moment qu’attendait sa première épouse pour exécuter le plan macabre qu’elle avait mûri depuis qu’elle a été informée que son époux avait convolé avec une autre femme. Sur la pointe des pieds, elle entre dans la chambre avec dans les mains une casserole contenant de l’eau bouillante. Sans hésiter elle déverse le contenu brûlant sur son époux qui hurle de douleur, saute du lit et se roule au sol.
Alertés, les enfants du couple accourent et découvrent l’horreur. Ils aperçoivent également leur mère M.M. Coly qui ne semble pas du tout perturbée après son acte. Les voisins, alertés aussi par l’énorme cri de douleur du vieux Badji, sautent de leurs lits et se ruent vers la maison où a lieu l’horreur. Les secours sont organisés, B. Badji est d’abord soigné à la maison puis dans les postes de santé environnants. Son état ne s’étant pas pour autant amélioré, il est finalement acheminé à l’hôpital Idrissa Pouye de Grand Yoff le 24 novembre 2025 où il meurt vingt-quatre heures plus tard, le 25 novembre. Dans la famille, les membres préoccupés lors de l’hospitalisation de la victime, sont restés indécis sur la suite judiciaire de cette affaire. Personne n’a songé à alerter la police. L’épouse, M. M. Coly, elle, s’est vraisemblablement réfugiée à Pikine-rue 10 au domicile de ses proches
La police alertée par l’hôpital, les enfants parlent de déficience mentale chez leur mère
A la mort de B. Badji, les blouses blanches de l’hôpital Idrissa Pouye qui ont eu son adresse exacte, décident d’alerter la police de Pikine compétente en la matière. «C’est ce que dit le protocole quand survient une mort suspecte. Il faut toujours alerter la police ou la gendarmerie», confie un professionnel. Dès qu’ils ont été informés par l’hôpital Idrissa Pouye de Grand Yoff, les policiers de Pikine se rendent d’abord sur les lieux pour constater de visu la mort de l’époux, puis pour obtenir des informations sur les conditions de son évacuation à l’hôpital. A leur retour au commissariat, ils convoquent un membre de la famille, en l’occurrence le fils du défunt. Ce dernier souffle aux enquêteurs que les brûlures qui ont coûté la vie à son père B. Badji, sont survenues après que sa mère, M.M.Coly, l’a surpris dans son sommeil pour lui déverser de l’eau chaude. Le fils s’est aussitôt empressé de préciser aux enquêteurs que leur mère souffre de troubles mentaux. Malgré tout, l’épouse a été interpellée à Pikine rue 10 où elle avait trouvé refuge au domicile de ses proches. Pour l’heure, on ignore si la famille de l’épouse a fourni les documents attestant sa déficience mentale. En tous les cas, du côté de la police, l’action judiciaire va se poursuivre avec la conduite de l’épouse au parquet où seul le juge pourra décider de la suite. Un placement sous mandat de dépôt ou la réquisition d’un médecin pour juger de l’état mental de M. M. Coly au moment où elle commettait l’acte qui a entraîné la mort de son époux.
Rewmi.com L'Equilibre notre Crédo