Le Sénégal ne dispose que d’une cinquantaine de neurologues spécialisés dans la prise en charge d’accident vasculaire cérébral (AVC). C’est ce que révèle le président de l’Association sénégalaise de soutien aux patients et familles victimes d’accident vasculaire cérébral (AVC) et médecin-neurologue, Mbagnick Bakhoum.
Le Sénégal présente un déficit de spécialistes pour la prise en charge des accidents vasculaires cérébraux. Selon le médecin-neurologue, Mbagnick Bakhoum, cela constitue un problème. « Actuellement, on en est à peut-être à une cinquantaine de neurologues. Ce qui est extrêmement insuffisant’’, dit-il. Le spécialiste en neurologie et neurovasculaire, a relevé qu’en dépit des avancées notées, il y a des avancées et des efforts à faire pour augmenter l’effectif. Il propose dans cet objectif d’encourager les étudiants, les médecins à se spécialiser dans ce domaine, en leur offrant des bourses d’études. “Il faut planifier cela peut-être sur quelques années, afin de couvrir tout le territoire national’’, indique-t-il.
Et de poursuivre : »Ce qui est clair, c’est que nous devons réfléchir par rapport aux ressources humaines, parce qu’effectivement, il n’y en a pas assez. Nous nous réjouissons en tout cas qu’au moins cette année qu’il y ait une avancée de ce point de vue-là ». Il invite à faire des études hospitalières au service de neurologie. Il fait noter que les accidents vasculaires cérébraux (AVC) constituent la première cause de décès en neurologie et représentent le tiers des hospitalisations de patients au centre hospitalier universitaire de Fann. « Tout ce qui est hospitalisation, au moins un tiers des patients est lié à l’accident vasculaire cérébral. C’est également, la maladie qui tue le plus dans le service de neurologie du CHU de Fann’’, renseigne-t-il.
En ce qui concerne la prise en charge de l’AVC, le neurologue et neurovasculaire souligne qu’elle cause énormément de soucis. Il constate toutefois des avancées considérables ces dernières années dans la prise en charge des Avc sur le plan scientifique. « Malheureusement, pour le moment, la grande majorité de la population sénégalaise ne bénéficie pas de ces avancées thérapeutiques’’, se désole le professeur Bakhoum. Cette situation s’explique à son avis par la problématique de la thrombolyse qui constitue un traitement phare des accidents vasculaires cérébraux. « Le produit qu’on appelle thrombolytique, n’est disponible que dans le privé.
Pour le moment, il n’est pas disponible dans le public’’, a-t-il expliqué. Sous ce rapport, Mbagnick Bakhoum, estime qu’il urge vraiment de réfléchir et voir les moyens à mettre en place pour une disponibilité de ce produit.
NGOYA NDIAYE