Il y a quelques jours, le Doyen des juges d’instruction, Maham Diallo, a inculpé Ousmane Sonko et l’a envoyé en procès, face à son accusatrice, Adji Sarr. La question qui se pose désormais est de savoir si le leader de Pastef se rendra à ce procès, à 13 mois de la Présidentielle de 2024.
Cette question, VOA Afrique l’a posé à Ousmane Sonko lors de son entretien exclusif avec le leader de Pastef. Et ce dernier, ans sa réponse, a entretenu le flou. « Répondre à cette question est prématurée. Je continue de discuter avec mes avocats, mes parents et mes partisans pour voir la conduite à tenir », a-t-il déclaré. « Ce que je puis vous dire, c’est que nous avons donné assez de gages à l’institution judiciaire, mais nous n’avons reçu en retour qu’une politisation du dossier avec un objectif très précis », a-t-il ajouté.
Face à la presse ce jeudi, le leader de Pastef, Ousmane Sonko, a évoqué l’affaire Adji Sarr, 24 heures après la décision du Doyen des juges de l’envoyer devant la chambre criminelle du Tribunal de Dakar pour jugement. Alors que deux avocats, contactés par L’Observateur, déclarent que Sonko risque d’être condamné à cause de son mutisme face au juge, le principal intéressé réfute ces déclarations. D’après lui, c’est un tissu de mensonges.
Le juge d’instruction a notifié aux avocats, dans le dossier Sweet Beauté, le renvoi vers la chambre criminelle. Aujourd’hui, le leader du Pastef a fait face à la presse. Devant les journalistes, Ousmane Sonko n’a pas raté les personnes qui, selon lui, sont au cœur de ce « complot ». Il considère que ceci est un scénario dicté par Me Dior Diagne, épouse de l’actuel ministre de l’intérieur, Antoine Félix Diom.
Sur sa liste des membres du complot, Sonko y ajoute désormais le doyen des juges, Maham Diallo. Pour lui, ce dernier est illégitime dans ce dossier puisque depuis le début il avait fait un poste Facebook pour l’enfoncer. Il ne s’arrête pas là et déclare que le juge a été choisi par Macky Sall pour ce dossier sur des bases de parenté et sur des bases régionalistes.
Pour Ousmane Sonko, le procès était déjà décidé parce qu’au moment même de l’instruction, des travaux ont été faits au tribunal pour préparer le procès.