L’ancien président de la République Nicolas Sarkozy est jugé à partir de lundi 23 novembre à Paris pour corruption et trafic d’influence dans le cadre de l’une des enquêtes criminelles qui menacent de jeter un voile ignominieux sur sa carrière politique longue de plusieurs décennies.
La justice accuse Nicolas Sarkozy d’avoir promis un poste à Monaco au magistrat Gilbert Azibert en échange d’informations confidentielles sur l’enquête sur de présumés versements illégaux que Sarkozy aurait reçus de la milliardaire Liliane Bettencourt, l’héritière de L’Oréal, pour le financement de sa campagne électorale de 2007.
Dans le cadre de l’enquête sur le présumé financement libyen de la campagne victorieuse de Nicolas Sarkozy, les juges ont décidé en 2013 de placer sur écoute l’ancien chef de l’Etat et son avocat Thierry Herzog. Ils ont alors découvert que les deux hommes communiquaient via des téléphones portables enregistrés sous de faux noms, en l’occurrence celui de « Paul Bismuth » pour la ligne utilisée par Sarkozy.
Les enquêteurs ont déclaré que les écoutes téléphoniques ont révélé que Nicolas Sarkozy et Thierry Herzog avaient à plusieurs reprises évoqué des contacts avec Gilbert Azibert, magistrat à la Cour de cassation et bien informé sur l’enquête liée à Ingrid Bettencourt.
Selon les enquêteurs, Nicolas Sarkozy a proposé à Gilbert Azibert de l’aider à obtenir un poste à Monaco en échanges d’informations confidentielles.